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Titre La géopolitique de l'Asie-Pacifique et l'émergence de la Chine
Auteur Tewfik Hamel
Mir@bel Revue Géoéconomie
Numéro no 71, août-septembre-octobre 2014 Varia
Rubrique / Thématique
Village global
Page 123-140
Résumé Astucieusement, les États-Unis ont célébré la fin de la Guerre froide comme la « fin de l'histoire » et la fin de la géographie. Mais de telle manière qu'aucune théorie ne tient en dehors de la pratique, qu'aucune stratégie ne tient en dehors de la géographie. En d'autres termes, la mondialisation n'a pas détaché les interactions des États de la géographie. Et dans le moment unipolaire, la mondialisation consiste à redéfinir l'ordre international de manière à préserver leur primauté. Et dans cette entreprise hégémonique, certaines régions sont plus critiques que d'autres. La conception américaine de la sécurité nationale, axée sur la centralité stratégique de l'Eurasie, est basée sur des impératifs à la fois géopolitiques et géoéconomiques. Le besoin stratégique de prévenir tout rival de dominer les principaux centres économiques de pouvoir a été couplé à l'impératif politique de projeter le modèle américain. La grande stratégie des États-Unis se résume ainsi à la centralité de leur domination de l'ordre international, le recours au principe de l'ouverture intégrationniste du reste monde, l'entretien de leur supériorité militaire, l'extension de leur engagement international et la vitalité de leur leadership mondial. Aujourd'hui, s'il y a une région où le projet américain risque de pâtir c'est bien dans l'Asie-Pacifique.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The United States smartly celebrated the end of the Cold War as the ‘end of history' and as geography. In such a way that no theory stands outside practice, no strategy stands outside geography. Globalization, in other words, has not detached the interactions of states from geography. From the point of view of the United States, the Globalization is redefining the international order to preserve its dominion. In this hegemonic scheme, some regions are more critical than others. The U.S. conception of national security, focusing on the strategic centrality of Eurasia, is based on the requirements of both geopolitics and geo-economics. The strategic need to prevent any rival to dominate the main economic centers of power was combined with the political priority to transmit the American model. The U.S. Grand Strategy comes down to the centrality of the American hegemony in world order, resorting to the principle of integrationist opening of the rest of the world, maintaining of U.S. military superiority, expanding of U.S. international commitment and revitalising of U.S. global leadership. Today, if there is a region where the U.S. plan may suffer, it is Pacific Asia.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=GEOEC_071_0123