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Titre Communiste, social révolutionnaire, antisémite : D'un usage détourné de la radicalité ouvrière par les mouvements terroristes d'extrême gauche allemands
Auteur Martin Jander
Mir@bel Revue Quaderni
Numéro no 84, printemps 2014 La radicalité ouvrière en Europe
Rubrique / Thématique
Dossier
Page 27-39
Résumé Au cours des années soixante-dix, plusieurs groupes terroristes d'extrême-gauche voient le jour en Alle­magne. Par leurs actions et leurs communiqués, les fondateurs de ces groupes tentent de se placer dans le sillage de la tradition de la radicalité ouvrière profondé­ment ancrée dans l'histoire allemande depuis le début du vingtième siècle. Malgré leur volonté de mobiliser les ouvriers et de recruter de nouveaux membres dans les sphères laborieuses, ils ne parviennent pas à initier un front de lutte commun. En retournant aux racines idéologiques de cet échec, cet article conteste l'idée communément admise que les groupes terroristes d'extrême-gauche allemands étaient avant tout so­ciaux-révolutionnaires et marxistes. Un retour précis aux premiers déterminants idéologiques de la gauche extra-parlementaire démontre en effet qu'un rattache­ment à la tradition de la radicalité ouvrière a, en réalité, servi à taire les tendances nationalistes, communistes d'État et antisémites que cette même gauche avait héritées du régime Est-allemand des années cinquante.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais In the seventies, several leftwing terrorist groups emerged in the FRG. Their different statements and some of their concrete actions were indicative of their founders' desire to put themselves in the wake of a deeper German tradition of the “Arbeiterradikalismus” (“workers' radicalism”). But despite the attempts of these groups to ring up collectivities of workers, no real collaboration between the terrorists and the work­ers occurred. Building on a history of the origins of these attempts (in the extra-parliamentary opposition e.g.), this article challenges the idea, German leftwing terrorism should mainly be seen as a social revolution­ary Marxist movement. Further on, it shows that these attempts were made to hide a real link of German leftwing terrorism to nationalist, communist and anti-Semitic ideas that first came up 1950-1953 in the GDR and which were partly adopted by some parts of the extra-parliamentary opposition in the FRG. ?
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=QUAD_084_0027