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Titre Le RPR face au traité de Maastricht : divisions, recompositions et réminiscences autour de la dialectique souverainiste
Auteur Jérôme Pozzi
Mir@bel Revue Histoire@Politique
Numéro no 24, septembre 2014 Le programme du Conseil national de la Résistance en perspective
Rubrique / Thématique
Vari@rticles
Page 131-152
Résumé La question de la ratification du traité de Maastricht en 1992 provoque une véritable division de la famille gaulliste en deux camps, même si le clivage entre pro- et anti-maastrichtiens plonge ses racines dans une histoire plus lointaine du gaullisme. Le tandem Philippe Séguin/ Charles Pasqua a ranimer la flamme de l'indépendance nationale et de la souveraineté en se déclarant ouvertement hostile à une Europe fédérale. Les parlementaires du Rassemblement pour la République (RPR) se divisent sur la question référendaire et le camp du « non » rassemble des députés et des sénateurs de toutes les générations et aux itinéraires hétérogènes. Les attaques se concentrent principalement sur le projet de l'Union économique et monétaire (UEM), la crainte de la dérive technocratique et de la « menace » fédérale. Pourtant, la courte victoire du « oui » ne fait pas du tandem Séguin/Pasqua les vainqueurs de Jacques Chirac, c'est-à-dire d'un camp sur un autre. L'imperium du président du RPR n'est pas réellement remis en cause, puisque la famille doit se rassembler en vue des élections législatives de mars 1993. Tout compte fait, l'impact de Maastricht est plus important sur le long terme, dans la mesure où la campagne référendaire peut être considérée comme un tournant dans l'histoire de la droite parlementaire, que sur le court terme. Les positionnements passés face à Maastricht seraient devenus, au fil du temps, une ligne de démarcation politico-culturelle entre pro-européens et partisans d'une autre Europe, pour qui la souveraineté serait encore une borne-témoin.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais “The political party RPR facing up to Maastricht treaty : divisions, reconstructions and reminiscences around the notion of sovereignty” In 1992, the ratification of the Maastricht Treaty strongly divided the Gaullist family, even if that division took its roots in a much older Gaullist tradition. The duo – composed of Philippe Séguin and Charles Pasqua – revived the flame for national independence and sovereignty by asserting their opposition to a federal Europe. The RPR party's MP disagreed with the treaty, and many deputies and senators opposed it, whatever their age, training, career and political background. They mainly objected to the Economic and monetary Union, the technocratic drift, and the federal “threat”. However, the short victory of the “yes” didn't make Jacques Chirac weeker. Indeed, Jacques Chirac leadership over the RPR was never challenged because the party had to be united in order to win the 1993 general elections. All in all, the impact of Maastricht is more important in its long-term than in its short-term consequences, since the referendum campaign can be regarded as a turning point in the history of the parliamentary right parties. Actually, the Maastricht dispute became, as the days went by, a genuine political and cultural demarcation line between the pro-Europeans and the advocates of another vision of Europe, who still consider the notion of sovereignty as a reference.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=HP_024_0131