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Titre La voix du gardien du lion, ou les significations multiples des animaux de la ménagerie du Muséum d'Histoire Naturelle
Auteur Richard W. Burkhardt
Mir@bel Revue Annales historiques de la Révolution française
Numéro no 377, juillet-septembre 2014 L'animal en révolution
Rubrique / Thématique
Articles
Page 145-173
Résumé Pendant la Révolution, on considéra le Muséum national d'Histoire Naturelle comme un lieu où l'exposition d'images convenables de la Nature contribuerait à élever la moralité publique. À la nouvelle ménagerie du Muséum, on prétendait que les citoyens apprendraient à se mieux comporter vis-à-vis de leurs semblables s'ils constataient que la nature animale s'améliorait grâce à un traitement bienveillant, à la sociabilité, et à la jouissance d'une liberté relative. Il y avait cependant un gouffre entre la théorie et la pratique. Il était compliqué de mettre en œuvre les scénarios désirés, et difficile de maîtriser les conclusions que le public tirait de ce qu'il voyait. Ici nous mettons l'accent sur les lions de la ménagerie, sur les commentaires variés, parfois contradictoires, dont ils firent l'objet et les entreprises humaines qui en découlèrent. Alors que Lacepède suggérait qu'il serait préférable qu'un jardin zoologique moderne n'ait pas de lions, le public souhaitait voir des lions, le gardien des animaux féroces voulait en montrer, et le gouvernement les exhibait en témoignage de la grandeur de la France et de son rayonnement dans le monde.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais ?The Muséum national d'Histoire Naturelle was represented during the Revolution as a site where the display of the proper images of Nature would help elevate public morality. At the Museum's new menagerie, one claimed, citizens would learn to behave better toward one another if they saw animal nature improved through kind treatment, social interaction, and the enjoyment of at least a certain amount of liberty. There was a gulf, however, between theory and practice. The desired scenarios were not easy to produce. Nor was it easy to control the conclusions that the menagerie's visitors derived from what they saw there. This paper focuses on the lions of the menagerie and the diverse and sometimes contradictory narratives and human projects that emerged in connection with them. Whereas Lacepède suggested that a modern menagerie would be better without lions, the public wanted to see lions, the keeper of the menagerie's fierce animals wanted to exhibit lions, and the government was pleased to have lions as symbols of France's political eminence and global reach. ?
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=AHRF_377_0145