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Titre Les avatars de la « nouvelle droite » chilienne : la fabrique d'une institution partisane (1967-2010)
Auteur Stéphanie Alenda
Mir@bel Revue Politix
Numéro vol. 27, no 106, 2014 Mobilisations conservatrices
Rubrique / Thématique
Varia
Page 159-187
Résumé Cet article analyse les étapes de la fabrique d'une institution partisane en prenant pour objet le parti politique le plus important du Chili en nombre de voix et d'élus : l'Unión Demócrata Independiente (UDI), héritier du gouvernement militaire. L'étude de cette institution performante, à travers les socialisations, trajectoires et profil sociographique de ses principaux dirigeants, fait apparaître une double dynamique d'institutionnalisation : l'ajustement à un ordre particulier des habitus adaptés/adaptables, mais aussi l'émergence de processus de désajustement/distanciation survenant au fil du temps et se traduisant par des oppositions générationnelles et positionnelles entre différents groupes d'acteurs : députés, maires, « nouvelles générations », ou encore noyau dur ayant ardemment soutenu le régime de Pinochet. Nous montrons que si ce parti réussit à « faire institution », c'est en entretenant un sentiment subjectif d'appartenance à un « Nous » (celui de la relation partisane initiale sous forme de communalisation), qui côtoie des logiques de compétition propres à la sociation.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The Vicissitudes of the “New” Chilean Right. The Building of a Partisan Institution (1967-2010)This paper analyzes the phases of the building of a partisan institution, taking the case-study of Chile's largest party in terms of both voters and seats: the Unión Demócrata Independiente (UDI), active supporter of the military government. The study of this successful institution, through the socializations, trajectories and sociographic profile of its main leaders, reveals a double dynamic of institutionalization: the adjustment to a particular order of adapted and adaptable habitus, but also the emergence of mismatch/detachment processes occurring over time and resulting in generational and positional oppositions between different groups of actors : members of parliament, mayors, « new generations », or hard-core leaders who ardently supported Pinochet regime. We show that the party succeeded in converting itself into an institution thanks to its ability to maintain a subjective sense of belonging to a « We » (the initial partisan relationship assimilable to the Weberian « community »), concomitant to a logic of competition proper to « society ».
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=POX_106_0159