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Titre Urban Bachata and Dominican Racial Identity in New York
Auteur Deborah Pacini Hernandez
Mir@bel Revue Cahiers d'études africaines
Numéro no 216, 2014 Musiques dans l'« Atlantique noir »
Page 1027-1054
Résumé La bachata est un style musical centré sur la guitare, caractérisé par ses paroles romantiques et ses chants aux fortes tonalités émotionnelles, qui s'est créé en République dominicaine dans les années 1970. Alors que les fans et les musiciens de bachata étaient initialement de descendance africaine, en raison de l'histoire de répudiation de l'origine africaine de la République dominicaine, la bachata fut considérée comme la musique des classes pauvres plutôt que comme une forme de musique noire. L'identification sociale de la bachata commença à se modifier dans les années 1980 et 1990, quand elle fut transplantée par les migrants dominicains dans la ville de New York où elle s'est débarrassée de son identité de classe pour devenir un puissant symbole sonore de la patrie dominicaine. Dans le même temps, les jeunes Dominicains de New York ont embrassé les musiques hip-hop et R&B qui dominaient le paysage musical urbain, et lorsqu'ils ont commencé à développer leur propre bachata, celle-ci a été influencée de manière notoire par les esthétiques R&B et hip-hop. Ce nouveau style a été distingué de ses antécédents sur l'île par le terme « urban bachata ».Cet article aborde la manière dont les esthétiques R&B et hip-hop de la bachata révèlent — ou éludent — des affinités raciales et/ou culturelles entre les Dominicains de New York et les Afro-Américains. Il interroge également l'influence qu'a exercé le désaveu de la question raciale dans l'histoire dominicaine sur le développement d'une plus large identité diasporique.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Bachata is a guitar-centered style characterized by romantic lyrics and a highly emotional singing style that coalesced as a style in the Dominican Republic in the 1970s. Bachata's fans and practitioners were primarily of African descent, but due to the Dominican Republic's history of repudiating its African heritage, bachata was considered poor people's music rather than a form of black music. Bachata's social profile began to change when it was transplanted in New York City by Dominican immigrants in the 1980s and 1990s : in New York, bachata shed its low class identity as it became a powerful sonic symbol of the Dominican homeland. At the same time, young New York Dominicans also embraced the hip-hop and R&B dominating the city's musical landscape, so when they began producing their own bachata, it was notably inflected with R&B and hip-hop aesthetics. The new style was distinguished from its island-based antecedents with the term “urban bachata”. This essay addresses the extent to which urban bachata's R&B and hip-hop aesthetics reveal—or elide— racial and/or cultural affinities between New York Dominicans and African Americans. It also questions the degree to which Dominicans' history of racial disavowal has influenced the development of a broader diasporic identity.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CEA_216_1027