Titre | Rencontre de deux âmes à part sous le signe de l'amitié : Nietzsche et Strindberg | |
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Auteur | Patrick Attali | |
Revue | Nordiques | |
Numéro | N°28, automne 2014 | |
Rubrique / Thématique | Varia |
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Page | 127 | |
Résumé |
Cet article porte sur la correspondance entre Friedrich Nietzsche et August Strindberg. Il précise en premier lieu les circonstances dans lesquelles les deux hommes se sont « rencontrés » : de fait, un intermédiaire avisé a joué, à l'arrière-plan, un rôle capital. Mais, en tentant de comprendre plus avant leurs motivations, l'équivoque « sulfureuse » de leurs desseins « misogynes » se fait jour. Deux manières de traiter la difficulté sont envisagées. D'une part, il s'agit d'examiner si les ténèbres de telles considérations ne pourraient pas être adoucies par un exercice d'interprétation qui consiste à croiser la lecture de textes du philosophe avec l'analyse d'une grande œuvre dramatique du Suédois. Nous avançons, d'autre part, l'idée que l'ambiguïté, qu'il serait vain de prétendre éliminer, peut être vue, à contre-courant de nos habitudes, comme un facteur de stimulation intellectuelle. Sous le signe de cette énigmatique incertitude, d'ailleurs, l'amitié entre ces auteurs nous apparaîtra plus riche de sens philosophique. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
This paper is concerned with the correspondence between Friedrich Nietzsche and August Strindberg. It specifies first the circumstances in which both men “encountered” themselves: in fact, an informed intermediary played, in the background, a major role. But, by trying to understand more profoundly their motivations, the “sulphurous” ambiguity of their “misogynous” intentions appears. Two manners to handle such a difficulty are studied. On the one hand, the issue at stake is to estimate to what extent the darkness of such considerations can be decreased thanks to the exercise of interpretation which consists in crossing the reading of texts of the philosopher with the analysis of an important dramatic work of the Swede. We move, forward, on the other hand, the idea that ambiguity, which it would be vain to claim to clear up, can be seen, against the current of our habits, as a factor of intellectual stimulation. Under the sign of this enigmatic uncertainty, moreover, the friendship between these authors will seem to us richer in philosophical sense. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | https://journals.openedition.org/nordiques/6234 |