Titre | La distribution inégale des dépenses sociales en Belgique | |
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Auteur | Herman Deleeck | |
Revue | Politiques et management public | |
Numéro | vol. 3, no 3, septembre 1985 | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 97-130 | |
Résumé |
La présente étude se fonde principalement sur les résultats de deux enquêtes représentatives effectuées en 1976 et 1982 par le Centre de Politique Sociale de l'Université d'Anvers.
La perception des prestations de la sécurité sociale diminue d'abord à mesure que s'élève la catégorie des revenus mais elle se stabilise à partir du cinquième décile avec même une légère augmentation au niveau du dixième.
L'efficacité du système de sécurité sociale a été appréciée à l'aide d'une norme, le revenu minimum social, établie inductivement pour différents types de ménages (seuil de pauvreté). Pour 1976 on a trouvé que 24 % des ménages se trouvaient dans une situation d'insécurité d'existence (pour 1982 : 22 %).
En ce qui concerne les biens et les services sociaux, notre étude démontre que les catégories sociales supérieures en profitent plus par ménage que les catégories inférieures. Cette distribution inégale se manifeste par rapport à l'usage de l'enseignement (y compris les allocations familiales). Elle se manifeste aussi, mais d'une façon moins évidente, dans les secteurs du logement social, des soins de santé et dans les services culturels et sportifs. Cette distribution inégale des services sociaux doit être comprise dans le cadre d'une théorie générale de la distribution des revenus dans l'Etat Providence. La répartition des biens sociaux est la conséquence d'un processus de décision par lequel les groupes qui sont politiquement les mieux organisés parviennent à réaliser des services sociaux orientés vers les intérêts de leurs membres. Elle est aussi la conséquence des positions de départ socio-politiques différentes qui encouragent ou empêchent l'accès à et l'emploi de services universels ou quasi-universels. Nous avons désigné ce phénomène de la distribution inégale des dépenses sociales de l'Etat par l'appellation d'effet Mathieu. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
in education (including related benefits such as family allowances) as, though less explicitly, in the sectors of public housing, health care, leisure and sports. This distribution is the consequence of a decision-making process by means of which strongly organized political groups succeed in creating social advantages which are in the interest of their members. It is also the result of a socially and culturally unequal opportuniy structure which fosters or hinders accession to and use of universal or quasi-universal facilities according to the position people occupy within it. We named the phenomenon of the unequal distribution of social expenditures the «Matthew Effect». Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pomap_0758-1726_1985_num_3_3_1856 |