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Titre La mode, cette religion
Auteur Françoise Piot-Tricoire
Mir@bel Revue Sociétés
Numéro no 126, 2014/4 Re-penser l'ordinaire
Rubrique / Thématique
Marges
Page 125-132
Résumé Alors que les imaginaires religieux et politique sont parmi les imaginaires sociétaux les plus puissants, les institutions religieuse et politique ont perdu leur force de conviction, leur capacité à proposer aux individus un horizon idéal, un projet commun fédérateur et mobilisateur. La question se pose du réinvestissement du mûthos, dont les fonctions sont essentielles dans le fonctionnement d'une société. La désintégration institutionnelle met à mal les institutions sociales dans leur ensemble, qui ne présentent plus de caractère sacré. L'homo religiosus est alors amené à réinvestir le religare dans d'autres sphères de la vie sociale et économique. La mode se présente comme une religion séculière : de l'expérience du sacré par les fidèles, à son administration par le clergé, liturgie, lieux et personnages sacrés, présence de récits mythologiques, mythe rationalisé en doctrine consumériste. La société postmoderne vit une sorte de sublimation économique en déplaçant le sacré dans le secteur de la consommation de biens et tente ainsi de réenchanter le monde.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais While religious and political imaginary are among the most powerful societal imaginary, the religious and political institutions have lost their strength of conviction, their ability to offer individuals an ideal horizon, a common unifying an mobilizing project. The question arises reinvestment of the mûthos which functions are essential in the functioning of the society. The institutional destruction worsens the social institutions which present no more sacred character. The homo religiosus is then brought to reinvest the religare in the other spheres of the social and economic life. The fashion appears as a secular religion: experience of the sacred by the faithful, its administration by the clergy, the liturgy, the places and the sacred characters, the presence of mythological narratives, rationalized in consumerist doctrine. The postmodern society lives a kind of economic sublimation by moving the sacred in the sector of consumption of goods and so tries to re-enchant the world.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=SOC_126_0125