Titre | L'identité d'une entreprise peut-elle franchir les frontières en empruntant l'anglais, la lingua franca d'aujourd'hui ? | |
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Auteur | Geneviève Tréguer-Felten | |
Revue | Gérer et comprendre (Annales des mines) | |
Numéro | N° 118, décembre 2014 | |
Rubrique / Thématique | Identités, langages et cultures d'entreprise, la cohésion dans la diversité ? |
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Page | 16-29 | |
Résumé |
Partout dans le monde, les organisations cherchent à internationaliser leur identité corporate (IC) en proposant dans leurs traditionnelles brochures institutionnelles ou sur leurs sites Internet des discours en anglais lingua franca (ELF), ce qui leur permet de se présenter à un public « international ». L'image d'elles-mêmes (l'ethos) ainsi véhiculée vise à inspirer confiance à ce dernier. Conçue dans la langue/culture d'origine des entreprises et transposée dans une langue qui a la particularité d'être dénuée de fondement culturel qui lui soit propre, cette image idéale a-t-elle des chances de convaincre un public dont la seule caractéristique connue est sa pratique de la langue en question ? L'analyse des auto-présentations que s'échangent virtuellement entre elles des organisations appartenant à des pays aussi distants physiquement et culturellement que la France et la Chine, montre que les images « idéales » qui constituent l'IC des unes et des autres ne sont guère superposables. Ce constat soulève une question rarement abordée, celle de la pertinence du transfert en ELF d'une IC dont la démarche de persuasion a été élaborée pour une audience nationale. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Can a corporate identity cross borders by borrowing the contemporary lingua franca, English ? Everywhere around the world, organizations are trying to internationalize their corporate identities by introducing themselves to an “international” public through brochures or websites in English, the present-day lingua franca. The self-image (ethos) thus conveyed is intended to inspire confidence. Drafted in the organization's language/culture of origin and transposed into a language characterized by the fact that it has been stripped of its own cultural roots, does this ideal image have any chances of convincing a public that shares but one known characteristic : it practices English ? As an analysis of self-presentations in exchanges among organizations belonging to countries as physically and culturally distant as France and China shows, these “ideal” images of corporate identities hardly match, whence a seldom addressed question : how relevant is it to transpose a corporate identity with a potential of persuasion designed for a national audience into the lingua franca of English ? Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=GECO_118_0016 (accès réservé) |