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Titre La collaboration étendue à la suite des catastrophes du 11 mars au Japon : Implications pour la gestion responsable des catastrophes
Auteur Naomi Aoki
Mir@bel Revue Revue Internationale des Sciences Administratives
Numéro vol. 81, no 1, mars 2015 Varia
Rubrique / Thématique
Articles
Page 211-229
Résumé Le 11 mars 2011, un séisme en mer d'une magnitude de 9,0 et un tsunami gigantesque venaient frapper la région de Tohoku au Japon, catastrophe qui a été suivie de la crise nucléaire de Fukushima. Malgré ces malheurs, Tohoku avance et cette expérience extraordinaire doit nous inspirer dans l'étude de la gestion responsable des catastrophes. On a assisté à un phénomène étonnant à la suite des catastrophes, à savoir l'apparition d'une collaboration étendue (wide-area collaboration), faisant intervenir les gouvernements national et locaux, afin d'aider les municipalités de Tohoku. Dans la présente étude, nous nous intéressons à cette collaboration dans deux domaines : l'aide sur le plan de la main-d'œuvre et le traitement des débris. Les données empiriques indiquent que l'efficacité de la collaboration étendue dépend de l'efficacité de la collaboration à la fois horizontale (interlocale) et verticale (intergouvernementale) et que la collaboration étendue devrait être ajoutée aux modèles futurs visant à prévoir l'efficacité des processus de restauration et de reconstruction.Il serait erroné de penser que nous ne connaîtrons plus de catastrophes de grande ampleur à l'avenir et les questions de collaboration étendue auxquelles est confronté le Japon nous amènent cette fois naturellement à nous interroger sur la façon de définir au mieux la gouvernance collaborative dans le pays. La présente étude répertorie les éléments que les décideurs doivent définir lorsqu'ils mettent en place une collaboration étendue. Nos conclusions semblent généralisables aux États unitaires sujets aux catastrophes disposant d'une gestion des catastrophes décentralisée. Notre étude indique que les systèmes décentralisés dépourvus de plan en matière de collaboration étendue peuvent être dangereux en temps de crise.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais On 11 March 2011, an offshore earthquake of magnitude 9.0 and a massive tsunami hit the Tohoku region of Japan, followed by the Fukushima nuclear crisis. Despite these adversities, Tohoku is moving forward, and this extraordinary experience should guide us in the quest for responsible disaster management. À striking development after the disasters was the rise of wide-area collaboration, involving national and local governments, to help Tohoku municipalities. This study documents such collaboration in two areas – manpower support and debris processing. The empirical evidence suggests that the success of wide-area collaboration hinges on the success of both horizontal (interlocal) and vertical (inter-governmental) collaboration and that wide-area collaboration be added to future models predicting the effectiveness of recovery and reconstruction processes.Points for practitioners :It would be an error to assume that large-scale disasters will not occur in the future, and the challenge of wide-area collaboration faced by Japan this time naturally prompts the question of how to best design such collaborative governance in the country. This study offers a checklist of items policy makers need to specify when they design widearea collaboration. The findings would seem to be most generalizable to disaster-prone unitary states with decentralized disaster management. The study sounds an alert that a decentralized system devoid of a plan for wide-area collaboration can be dangerous in times of crisis
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RISA_811_0211