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Titre La sociologie du droit ou les limites d'une science
Auteur Jean van Houtte
Mir@bel Revue Droit et société
Numéro no 3, mai 1986
Rubrique / Thématique
Dossier : La sociologie du droit. Politique, idéologie et science
Page 171-186
Résumé Ayant mené différentes recherches empiriques dans le domaine de la sociologie du droit, l'auteur s'est heurté à certaines questions qui sont sous-jacentes à son travail empirique. Comment définir le droit ? L'auteur plaide pour prendre comme point de départ le droit des juristes. Toutefois, comme sociologue, il situera le « droit des juristes » dans un contexte social global ou particulier. La sociologie du droit fait ainsi partie intégrante de la sociologie (générale) tout court. Dans une seconde partie, il réagit contre une sociologie du droit globalisante qui tend à développer ses ambitions dans deux directions : d'une part elle veut prétendre à inclure une philosophie sociale, d'autre part elle ambitionne de déterminer la pratique. A l'opposé de la vision marxiste, l'auteur se prononce en faveur d'une déconnection de la recherche sociologique de présuppositions ontologiques et de théories globales de société. De plus, science sociale et pratique sociale sont deux choses distinctes et différentes. L'apport de la sociologie à la politique est d'ailleurs limité par le fait de la méthode utilisée et du cadre de référence dans lequel elle fonctionne.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais In conducting several empirical research projects into the sociology of law, the author has encountered certain questions which are subsumed in his empirical work. How to define law ? The author argues in favour of assuming lawyers' law as a starting-point. However, as a sociologist he places the « lawyers' law » in a general or particular social context. The sociology of law thus is an integral part of (general) sociology as such. In a second part, he reacts against a generalising sociology of law which tends to develop its ambitions in two directions : on the one hand it daims to include social philosophy, on the other hand it aspires to determine social practice. In contrast to the marxist view, the author speaks out in favour of a disconnection of sociological research from ontological assumptions and general theories of society. Moreover, social science and social practice are two distinct and different things. The contribution of sociology to policy is limited by the fact of the method used and the referential framework in which it functions.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/dreso_0769-3362_1986_num_3_1_912