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Titre Les interactions publiques à l'épreuve des technologies de participation à distance : Droit de suite
Auteur Christian Licoppe, Laurence Dumoulin
Mir@bel Revue Socio
Numéro n° 4, avril 2015 Le tournant numérique... et après
Rubrique / Thématique
Le dossier : le tournant numérique..., et après ?
Résumé L'article analyse l'introduction de la visioconférence comme une mise à l'épreuve de l'idéal normatif de la comparution « corps présent » dans l'audience -judiciaire, et plus généralement comme étant emblématique d'une fragilisation de l'idéal normatif de la coprésence dans les réunions institutionnelles, au titre d'une prise de conscience croissante des coûts, économiques en particulier, de l'organisation de telles réunions. Nous y montrons comment ce dispositif de comparution à distance peut se prêter à deux lectures opposées. Dans la première, il fragilise l'idéal de la coprésence comme forme primordiale de la sociabilité (institutionnelle ou autre), et rend le cadrage des situations sociales vulnérable à toutes sortes de porosités numériques plus ou moins nuisibles. Dans la seconde, il constitue une ressource positive pour réaffirmer la nécessité d'un traitement des personnes, des usagers, des citoyens dans le cadre de situations d'interaction où l'on s'attend à ce qu'ils puissent être entendus, et donc qu'il y arrive quelque chose, ou du moins que cette possibilité soit préservée.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais This article analyses the introduction of the video-conference as a test of the normative ideal of a “physical” appearance at a court hearing and, more generally, as symbolic of a weakening of the normative ideal of the co-presence in institutional meetings, in the name of a growing awareness of the costs, in particular the economic cost of the organisation of meetings of this type. We show how this arrangement for remote participation can have two opposing interpretations. In the first, the ideal of the joint presence is weakened as a paramount form of sociability (institutional or other) and renders the framing of social situations vulnerable to all sorts of harmful digital inroads. In the second, these technologies constitute a positive resource enabling the re-assertion of the need to deal with people, users and citizens in the context of an interaction where the expectation is that they will be heard and therefore that something will happen, and they contribute to conserving this possibility.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://socio.revues.org/1343