Titre | Les protestations populaires à l'assaut des régimes autoritaires : une « révolution » pour les sciences sociales ? | |
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Auteur | Vincent Geisser | |
Revue | L'année du Maghreb | |
Numéro | Vol. VIII, 2012 Dossier : Un printemps arabe ? | |
Rubrique / Thématique | Dossier de recherche : Printemps arabe : une « révolution » pour les sciences sociales ? |
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Page | 7-26 | |
Résumé |
On Au-delà des débats contradictoires qui s'engagent dans les sciences sociales sur l'avenir des mouvements protestataires au Maghreb, les chercheurs paraissent pêcher par le même travers : celui de focaliser leurs analyses sur une temporalité courte (le cycle contestation, répression, normalisation), alors que précisément les mouvements étudiés s'inscrivent dans une temporalité longue, dont les secousses actuelles ne représentent qu'un épisode. L'objectif de ce dossier est de montrer que le processus de fissuration des régimes autoritaires n'a pas commencé avec le Printemps arabe de 2010-2011. En amont, les protestations sociales de la décennie 2000 permettaient sans doute d'esquisser des scenarios, laissant entrevoir la possibilité de bouleversements substantiels à l'échelle du Maghreb et du monde arabe. En aval, le processus de transformations politiques des sociétés maghrébines et machrékines ne saurait se limiter aux seuls événements révolutionnaires. Au-delà de l'usure réelle et visible des hommes au pouvoir, la question centrale des processus révolutionnaires reste celle de la légitimité et de l'efficacité symbolique des systèmes : pourquoi des conditions identiques ne débouchent-elles pas partout sur des changements de régime ? Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
What Beyond the contradictory debates held in social science circles on the future of protest movements in North Africa, researchers tend to err on the same point: they focus on the short-term ( protest cycle, repression, standardization), whereas the movements they analyze are specifically part of a long-term process, in which current upheavals are only one episode. The purpose of this study is to show that the ongoing collapse of authoritarian regimes did not start with the 2010-2011 Arab Spring. Previous social protests in the 2000s were probably early signs of possible substantial changes across the Maghreb and the Arab world. Subsequently the process of political transformation in Maghreb and Mashreq societies will not be limited to revolutionary events. Beyond the actual visible weakening of the men in power, the central issue in revolutionary processes remains the legitimacy and symbolic effectiveness of systems: why don't identical circumstances lead to changes in regimes everywhere? Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://anneemaghreb.revues.org/1373 |