Titre | (Més)aventures d'une coalition contestataire : le cas de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) en Algérie | |
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Auteur | Layla Baamara | |
Revue | L'année du Maghreb | |
Numéro | Vol. VIII, 2012 Dossier : Un printemps arabe ? | |
Rubrique / Thématique | Dossier de recherche : Printemps arabe : une « révolution » pour les sciences sociales ? |
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Page | 161-179 | |
Résumé |
Créée le 21 janvier 2011 au lendemain d'émeutes survenues dans l'ensemble du pays, la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) appelle à un rassemblement des forces pour dénoncer la répression. Collectivement ou individuellement, formellement organisés ou non, un certain nombre d'acteurs se regroupent autour de cette initiative. De janvier à juin 2011, des centaines de personnes se rassemblent à plusieurs reprises à Alger pour réclamer la « chute du régime », bravant ainsi l'interdiction de manifester dans la capitale. Ces actions se heurtent à une faible mobilisation, qui contraste avec l'ampleur et la récurrence des protestations sectorielles. Au-delà des mesures mises en oeuvre par le pouvoir et malgré un faible engouement populaire, entretiens et observations in situ incitent à questionner les logiques et les dynamiques à l'oeuvre dans cette coalition inédite. Explorer les ressorts et les modalités pratiques de la convergence d'acteurs dont les divergences ont marqué les dernières décennies, puis les tensions qui traversent la coordination aide à mieux cerner les rapports de forces qui imprègnent l'espace contestataire. L'analyse des processus qui ont façonné la constitution, l'évolution puis le délitement de cette coalition permet alors d'éclairer les logiques de l'action collective contestataire en Algérie. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
Created on January 21, 2011 in the aftermath of riots across the country, the National Coordination for Change and Democracy (NCCD) called for forces to rally and denounce the repression. Whether collectively or individually, formally organized or not, a number of players gathered around the initiative. From January to June 2011, hundreds of people repeatedly convened in Algiers and called for the “fall of the regime”, thereby defying the ban on demonstrations in the capital. These movements met with minor success at mobilization, which contrasted with the magnitude and recurrence of sectorial protests. Beyond the measures implemented by the government and despite low popular interest, interviews and on-site observations led to uncertainties about the logic and dynamics at work in this unique coalition. We explored the scope and practical aspects of the convergence of players whose differences have marked recent decades, and the tensions in the coordination, to better understand the power relations that pervade the protest space. An analysis of the processes that have shaped the formation, evolution and disintegration of the coalition may then shed light on the logic of collective protest action in Algeria. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://anneemaghreb.revues.org/1444 |