Titre | « Qu'avez-vous fait de vos vingt ans ? » Militantismes marocains du 23-mars (1965) au 20 février (2011) | |
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Auteur | Frédéric Vairel | |
Revue | L'année du Maghreb | |
Numéro | Vol. VIII, 2012 Dossier : Un printemps arabe ? | |
Rubrique / Thématique | Dossier de recherche : Printemps arabe : une « révolution » pour les sciences sociales ? |
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Page | 219-238 | |
Résumé |
On entend revenir ici sur la séquence politique resserrée qui s'ouvre avec les premières mobilisations du 20 février et qui se clôt avec les élections législatives anticipées de novembre 2011. Cette séquence témoigne de l'inscription renouvelée du régime marocain et de ses contestataires dans des dynamiques internationales de protestation. L'institutionnalisation de l'espace protestataire marocain au sein duquel le 20 février émerge, les effets d'apprentissage du côté des contestataires comme des forces de sécurité sont au principe de conduites d'un évitement extrêmement prudent de tout dérapage. En d'autres termes, indépendamment de la posture radicale que peuvent revendiquer les membres du mouvement ‑.ou que leurs détracteurs leur prêtent à des fins de délégitimation ‑, l'enjeu des mobilisations et des controverses publiques n'est jamais que la réforme de la monarchie. Les partis politiques et les syndicats ne fournissent que des appuis limités aux mobilisations, quand ils ne s'y opposent pas : les mobilisations de 2011 sont un indicateur précis des processus de verrouillage du champ de la politique instituée. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
The purpose of this article is to examine the tight political sequence that began with the first demonstrations of February 20 and ended with the November 2011 early legislative elections. The sequence reflects the renewed integration of the Moroccan regime and its protesters into the dynamics of international protest. The institutionalization of the Moroccan protest space from which the February 20 movement emerged, and the effects of learning for protesters and security forces alike were the reason for extremely cautions behaviors in an effort to avoid escalation. In other words, regardless of the radical posture claimed by members of the movement - or coined by their critics in an attempt to delegitimize them - the issue of mobilization and public controversy was nothing more than the reform of the monarchy. Political parties and unions offered only limited support to mobilization, when they did not oppose it : the 2011 demonstrations were an accurate indicator of the straitjacket process in the field of established politics. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://anneemaghreb.revues.org/1477 |