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Titre La nouvelle loi organique sur l'information de 2012 en Algérie : vers un ordre médiatique néo-autoritaire ?
Auteur Cherif Dris
Mir@bel Revue L'année du Maghreb
Numéro Vol. VIII, 2012 Dossier : Un printemps arabe ?
Rubrique / Thématique
Algérie
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Page 303-320
Résumé En Algérie, dans le domaine de l'information, au lieu de réprimer, le pouvoir politique joue au jeu de l'exclusion/marginalisation, d'une part, et l'inclusion/ la cooptation, d'autre part, promouvant un journalisme d'allégeance. Dans un contexte mondialisé ou les technologies de l'information brise les murs de la censure, il est impossible, à un régime de prétendre exercer un contrôle total sur l'information. La gestion rationnelle de l'information ne passe plus par la censure et la langue de bois qui produisent des réactions contraires à celles escomptées. Il s'agit plutôt pour le régime algérien de mélanger subtilement le langage officiel et l'expression libre afin que les récepteurs soient moins suspicieux. À la différence d'autres régimes autoritaires arabes, le pouvoir algérien a permis l'éclosion d'organes de presse privés et de débats politiques contradictoires. Il a aussi démocratisé l'accès à Internet et n'en a jamais interrompu la diffusion. In fine, nous sommes en présence d'un ordre médiatique néo-autoritaire où le crédo est la liberté d'expression sans la liberté de la presse.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais In the field of information in Algeria, the government, rather than suppress, plays the game of exclusion/marginalization on the one hand, and inclusion/ co-optation, on the other hand, thus promoting allegiance journalism. In a globalized context where information technologies break down the walls of censorship, regimes cannot manage to retain complete control over information. Rational management of information can no longer be based on censorship and stonewalling which produce adverse reactions to those expected. Instead the Algerian regime has subtly mixed official language and free expression so that receivers are less suspicious. Unlike other Arab authoritarian regimes, the Algerian government has allowed the emergence of private media and contradictory political debates. They have also democratized the use of Internet and have never stopped its access. Ultimately, we are in the presence of a neo-authoritarian media order where the motto is freedom of expression without freedom of the press.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://anneemaghreb.revues.org/1506