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Titre Le patrimoine architectural colonial dans la région du Hodna, un héritage en voie de disparition. Cas de la ville de M'sila en Algérie
Auteur Hynda Boutabba, Abdallah Farhi, Mohamed Mili
Mir@bel Revue L'année du Maghreb
Numéro No 10, 2014 Dossier : Besoins d'histoire
Rubrique / Thématique
Varia
Page 269-295
Résumé En choisissant de conserver certains éléments de leurs passés, les sociétés attestent de leurs valeurs symboliques (Poulot, 2006, p. 15). Or pour les sociétés qui ont fait l'objet d'une colonisation, la mémoire collective a du mal à reconnaître le legs du colonisateur. Ce denier représente un épisode douloureux de son existence, rappelant généralement l'hostilité et le bras de fer politico-économico-socio-culturel. Ayant vécu avec le colonialisme français un affrontement entre sa propre civilisation et celle de l'occident, l'Algérie rapproche la notion de patrimoine à celle de l'authenticitéet va même à la considérer comme un système de protection à l'égard de l'autre (Mechta, 1991, p. 43 ; Gharbi, 2001) et de ce fait, l'ex-ville coloniale trouve du mal à se placer parmi les objets reconnus comme patrimoine culturel de la ville actuelle. À l'instar des villes des pays émergents, et sous l'effet d'une urbanisation accéléré e et incontrôlée, les anciennes villes coloniales ou les centres historiques des villes moyennes algériennes actuelles offrent des images urbaines hétérogènes, difficiles à lire et à maîtriser dans lesquelles s'oppose au style architectural colonial, un renouvellement tendanciel qui s'est opéré par substitution sans renvoi aux spécificités de cette architecture et de cet urbanisme coloniaux. Le présent papier se basera sur l'étude du centre-ville colonial de M'sila : le quartier Edhahra. Il présentera ses spécificités urbaines et architecturales, tentera d'expliquer la problématique du renouvellement urbain actuel et essayera d'identifier les causes de l'effacement conceptuel et stylistique de l'architecture et l'urbanisme coloniaux.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais By choosing to conserve some elements of the past, societies attest to their symbolic value. But for societies that have been colonized, collective memory has trouble to recognizing the colonizer's legacy. This latter represents a painful episode for community life, generally recalling hostility and political, economical and cultural submissionn. Having lived under French colonial administration, and experienced the clash of civilizations with the West, Algerians assimilate heritage with authenticity going so far as to consider the one as a system of protection against the other (Mechta, 1991; Gharbi, 2001). In this way the former colonial city of M'sila struggles to position itself among objects recognised as part of the cultural heritage of the present city. Like many cities driven by accelerated and uncontrolled urban development, former colonial cities and historic urban centres in Algeria offer heterogeneous urban profiles that are difficult to read and often contradictory. In such cities, the trend is toward repetition of urban architecture and styles as a form of substitution without reference to the specifics of colonial town planning. The present paper offers a study of the colonial centre of M'sila: The Edhahra neighborhood. The neighbourhood is presented in its urban and architectural specificities and evaluated in terms of the urban renewal underway, indentifying the causes of conceptual and stylistic deletions of urban colonial legacy.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://anneemaghreb.revues.org/2113