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Titre Al Azhar, scène renouvelée de l'imaginaire religieux sur les routes de la migration africaine au Caire
Auteur Sophie Bava
Mir@bel Revue L'année du Maghreb
Numéro No 11, 2014 Dossier : Routes migratoires africaines et dynamiques religieuses
Rubrique / Thématique
Dossier: Routes migratoires africaines et dynamiques religieuses
 I. Des bornes religieuses revisitées entre l'Afrique et le monde arabe
Page 37-55
Résumé Dans un contexte géopolitique de fermeture des frontières au Nord comme au Sud incitant les migrants à multiplier et prolonger leurs étapes dans les pays du monde arabe et à redéfinir leurs projets migratoires, de nouveaux acteurs émergent, comme les acteurs religieux qui accompagnent ces mouvements. Nos recherches nous montrent également un développement et un renforcement de la place et du rôle d'organisations religieuses et d'origine confessionnelles sur ces mêmes routes entre l'Afrique de l'Ouest et le monde arabe. Des institutions religieuses se renforcent, voire trouvent un second souffle par l'intermédiaire de ces migrations. C'est le cas de l'université Al Azhar au Caire, une université en perte de vitesse dans son pays qui a trouvé une nouvelle dynamique via l'accueil d'étudiants étrangers et notamment africains et qui devient ainsi une pièce structurante sur l'échiquier des routes migratoires africaines vers le monde arabe. Notre article propose de rendre compte de l'attachement séculaire des étudiants originaires d'Afrique de l'Ouest à cette université mais également d'éclairer les itinéraires migratoires et de décrire la construction d'une communauté de circonstance sur les routes de la migration africaine : les étudiants Azharis. Nous confronterons les projets et les imaginaires portés par ces élèves à la réalité d'une installation au Caire de plus en plus durable et d'un retour de moins en moins glorieux, aux constructions sociales nées de ces parcours.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais In a geopolitical context of closing borders in Northern and Southern which encourage migrants to increase and extend their stays in the Arab world and redefine their migration projects, new actors are emerging, such as religious institutions who accompany these movements. Our research shows the development and strengthening of the role of religious organizations and of organizations of religious origin on the routes between West Africa and the Arab world. Some religious institutions are strengthened or find a second breath thanks to migrants. This is the case of Al Azhar University in Cairo, a university which attractiveness has regressed among Egyptians but which has found a new dynamic with the recruitment of foreign students, among whom Africans are becoming central. Thus, Al Azhar is becoming an important part in the crossroad of African migration routes in the Arab world. Our paper wishes to account for the historical bond which ties students from West Africa to this university. It will also expose migratory itineraries and describe the ways in which these African students become a community through their common migration and studying experience: the Azharis students. We will confront the projects and projections carried by these students – and the social constructions arising from these trajectories - with the reality of life in Cairo which lasts much longer than expected while returns in their original country become less glorious.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://anneemaghreb.revues.org/2217