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Titre Étudiants arabophones de retour à Ouagadougou cherchent désespérément reconnaissance
Auteur Sylvie Bredeloup
Mir@bel Revue L'année du Maghreb
Numéro No 11, 2014 Dossier : Routes migratoires africaines et dynamiques religieuses
Rubrique / Thématique
Dossier: Routes migratoires africaines et dynamiques religieuses
 I. Des bornes religieuses revisitées entre l'Afrique et le monde arabe
Page 57-78
Résumé Les diplômés de l'enseignement arabe modernisé, formés dans les universités du monde arabo-islamique, peinent à retrouver place dans la société burkinabè. A partir d'enquêtes réalisées auprès d'étudiants rentrés à Ouagadougou après plusieurs années passées dans les universités islamiques (d'Égypte, d'Algérie, d'Arabie Saoudite et de Libye), il s'agit d'appréhender leurs carrières professionnelles au prisme de leurs cursus universitaires, tenant compte des contextes historique et politique dans lesquelles elles se sont déployées mais aussi des motivations existentielles de ces diplômés. L'injonction parentale et l'attribution d'une bourse ont le plus souvent déterminé le choix du lieu des études et les disciplines étudiées, conditionnant en partie leur trajectoire professionnelle. Pour la majorité, l'apprentissage a été long et chaotique et, une fois de retour au pays, les débouchés rarement en adéquation avec la formation reçue. Leur réinsertion dans la société burkinabè est problématique. Ils ne maîtrisent pas toujours très bien le français, langue officielle et sont bien souvent exclus du marché du travail. Ils ne sont pas parvenus à faire pression sur leur gouvernement pour la reconnaissance de leurs diplômes. Ils souffrent d'un déni de reconnaissance qui n'a pas pris la forme d'une contestation ouverte.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The returning graduates from the Arabic modernised education system, trained in the universities of the Arab-Islamic world struggle to find a place in Burkina Faso. Interviews of students returning to Ouagadougou after several years spent studying in Islamic universities (in Egypt, Algeria, Saudi Arabia or Libya) will allow us to look at how the academic profiles of these students, shaped by the historical and political context as well as by their existential motivations have affected their professional careers. Parental injunctions and grants have mostly determined the place of study and the subjects, taking part in shaping the professional trajectory. For most, studies turned out to be lengthy and chaotic, and professional opportunities after their return seldom matched the training they had received. Reintegrating these students into the Burkinabè society is problematic. They do not always master French, the official language, and are often excluded from the labour market. They have failed to put pressure on their government for recognition of their diplomas. And they suffer from a denial of recognition that does not lead to open protest.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://anneemaghreb.revues.org/2227