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Titre Violences sexuelles : du corps étranger à l'étrangeté des corps
Auteur Marie-Sherley Valzema
Mir@bel Revue Revue française des sciences de l'information et de la communication
Numéro No 4, 2014 Recherches au féminin en Sciences de l'Information et de la Communication
Rubrique / Thématique
Émergences : le genre dans la communication et les médias
Résumé À partir d'épisodes de la série New York : unité spéciale, nous proposons d'interroger la place du corps dans la mise en scène des violences subies. Les violences sexuelles ont ceci de particulier qu'elles touchent le corps de manière in-visible. Cet impact corporel devient le seul prisme à travers lequel ces violences peuvent être saisies. Notre propos est ici de montrer que les marques physiques, à travers les discours et les images dont elles sont l'objet, participent à matérialiser les violences sur les corps, voire, dans certains cas, à rendre visibles des violences dans les corps. Pourtant, les rapports de pouvoir sont les grands « oubliés » de ces modes de représentation. En se focalisant sur les traces corporelles des violences, ces derniers évacuent la question des normes genrées dont ces violences sont le symptôme. Surtout, via cette matrice corporelle, on assiste à l'exclusion de certaines violences sans traces, sans paroles, sans « corps », car irreprésentables, des victimes « en attente » de reconnaissance.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais From episodes of Law and order : Special Victims Unit, we see that the body is gradually becoming the only material evidence of any violence suffered. Sexual violence has certain characteristics that affect the body in a visible or invisible manner. This bodily impact is gradually becoming the only way through which these acts of violence can be grasped. Our purpose here is to show that both discourses and images of physical marks contribute to inscribe violence on the body, and in some cases, enable us to imagine the violence into the body. Meanwhile, they exclude the power logic inherent in sexual violence. Therefore, we see that power relations are the major "forgotten" discourses. Sexual violence is not just violence that materializes through the body, it is a symptom of gender norms. Through this bodily matrix, violence without traces, words, and even without "body" are excluded, because those victims waiting to be heard have often no representation.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://rfsic.revues.org/729