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Titre L'histoire scolaire serait-elle politique « par définition » ?
Auteur Marc Deleplace
Mir@bel Revue Cahiers d'histoire. Revue d'histoire critique
Numéro no 122, 2014 L'Histoire dans le Secondaire : un enseignement en péril ?
Rubrique / Thématique
DOSSIER
Page 71-89
Résumé La Révolution française occupe une place spécifique dans les programmes de l'enseignement secondaire en France. Son étude, à la fois évidente (incontournable ?) et problématique, soulève tout d'abord la question de la traduction scolaire des savoirs historiques, ce qui mène à s'interroger notamment sur la place dévolue à « l'ère des révolutions », de 1789 à 1848, voire au-delà. D'autre part, elle invite à une réflexion sur les soubassements épistémologiques et historiographiques de l'histoire scolaire, en particulier quant à la place des acteurs, aux notions d'événement et de causalité. Enfin, elle permet de revenir sur les finalités de l'enseignement de l'histoire, plus précisément en lien avec sa dimension civique. La question de la violence politique relève de ce dernier point. Au fil des renouvellements des programmes, depuis 1985, son étude scolaire a subi de nettes inflexions, effaçant notamment la dimension économique et sociale de l'événement au profit de sa dimension politique et juridique. Les programmes de 2008 poursuivent cette évolution, tout en l'infléchissant sur certains points. Par ailleurs, les programmes, quels qu'ils soient dans leurs orientations, offrent un potentiel interprétatif dont les enseignants peuvent se saisir pour exercer leur liberté pédagogique.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://chrhc.revues.org/3405