Titre | Chefs contre gastronomes. Histoire d'une défaite médiatique (1880-1940) | |
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Auteur | Denis Saillard | |
Revue | Le Temps des Médias | |
Numéro | no 24, printemps 2015 À table ! | |
Rubrique / Thématique | Dossier : « À table ! » |
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Page | 44-65 | |
Résumé |
Alors que la littérature gastronomique du XIXe siècle avait mis en valeur la cuisine et les chefs, un antagonisme se développe dans les années 20, entre les publicistes gastronomes, au premier rang desquels Curnonsky, et plusieurs membres influents de la Société des cuisiniers de Paris, Prosper Montagné et Philéas Gilbert notamment. Une bataille entre les deux groupes éclate dans la presse. Les gastronomes l'emportent dans les années 30. Les chefs avaient bien commencé à investir la sphère médiatique dans les décennies précédant la Première Guerre mondiale mais, après 1918, ils appréhendent mal la mode de la cuisine régionaliste tandis que les clubs de gastronomes se multiplient dans toute la France. La parole des chefs reste un discours de professionnels, celui des gastronomes semble, lui, aller dans le sens de celui des consommateurs. Plus fondamentalement encore les chefs restent méfiants par rapport à la littérature gastronomique. Leur défaite médiatique symbolise aussi la fréquente mais peut-être illusoire prééminence accordée à la représentation sur la pratique dans les sociétés modernes. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Chefs vs gastronomes. Story of a media defeat (1880-1940)While gastronomic littérature glorified cooking and chefs during the 19th century, a rivalry grows in the 1920s between gastronomes, led by Curnonsky, and some important members of the Société des cuisiniers de Paris, especially Prosper Montagné and Philéas Gilbert. A battle breaks out in the newspapers. Gastronomes win in the 1930s. The chefs started to go inside the medias during the decades before the First World War, but, after 1918, they don't understand the popularity of regional cuisines whereas clubs of gastronomes flourish in all French provinces. Chefs' discourse remains one pronounced by professionals meanwhile gastronomes look to speak in the name of customers. Still more fundamentally chefs are always suspicious of gastronomic litterature. Their media defeat is also emblematic of the usual but maybe illusory supremacy given to representing on practising in modern societies. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=TDM_024_0044 |