Titre | Filiation : quelle place pour la volonté ? | |
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Auteur | Marc Pichard | |
Revue | Mouvements | |
Numéro | no 82, été 2015 Famille pour tous ? | |
Rubrique / Thématique | Dossier : Famille pour tous ? |
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Page | 141-147 | |
Résumé |
Les débats actuels relatifs au droit français de la filiation se concentrent sur deux hypothèses : d'une part, l'homoparenté c'est-à-dire le rattachement d'un enfant à deux parents de même sexe ; d'autre part, la gestation pour autrui qui, si elle est sollicitée par des hommes ou des couples d'hommes homosexuels, l'est aussi par des couples de personnes de sexe différent. Les deux ont en commun d'interroger très directement sur la place à accorder à la volonté en matière de filiation. Suffit-il de vouloir être parent pour l'être ou la volonté est-elle nécessairement bridée par des faits – et en particulier des données biologiques ? Construire la filiation sur la volonté et elle seule, ce serait détacher la filiation des corps, et par conséquent s'autoriser à s'abstraire du rôle des uns ou des autres dans la procréation de l'enfant. La volonté s'avère le fondement idéal pour construire un droit de la filiation neutre en termes de genre, « les volontés étant asexuées1 ». S'interroger sur ce qui serait souhaitable, ou ce qui serait possible, exige toutefois d'identifier avant toute chose ce qui est, c'est-à-dire l'état du droit. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=MOUV_082_0141 |