Titre | Carnaval uruguayen et dictature | |
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Auteur | Dorothée Chouitem | |
Revue | Amerika | |
Numéro | No 1, 2010 La culture populaire et ses représentations esthétiques en Amérique latine | |
Résumé |
En période de répression, la société est amenée à réinventer ses codes de communication. L'Uruguay (1973 - 1985) a vu se transformer le carnaval en véritable « voix bruyante de la conscience collective » Davis (1979). En effet, ce lieu d'expression populaire par excellence n'est pas à considérer comme une simple « soupape de sûreté » qui détournerait l'attention de la réalité sociale mais plutôt comme un « moyen par lequel une communauté perpétue certaines de ses valeurs, par lequel aussi elle peut contester un ordre politique » Davis (1979). Ainsi, le carnaval s'est transcendé pour donner naissance à un espace tiers qui abritera en son sein l'un des vecteurs de la liberté de parole. Et, la murga va muter, devenir transgressive et subversive puis finira par être revendiquée comme l'un des éléments identificatoires d'une société en rupture. Nous nous proposons de présenter et commenter ce teatro de los tablados qui, sous étroite surveillance, va devenir le porte-parole d'une vérité autre en s'affranchissant de la censure. Nous analyserons comment la situation politique va amener certains paroliers à réinvestir et à travestir le genre pour parler au spectateur et lui donner la possibilité de manifester une forme d'engagement. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
During times of repression, society is made to develop new codes of communication. From 1973 to 1985, Uruguay has seen carnivals become true “representatives for collective conscience” Davies (1979). In fact, this highly regarded form of popular expression ought not to be considered as a simple “safety-valve” that would divert attention from the realities of society. It should be regarded instead as a “means through which a community perpetuates certain traditions, by which political orders may be challenged.” Davies (1979) Thus, the transcending of carnivals gives birth to a vector for freedom of speech. Moreover, the murga will evolve, becoming transgressive and subversive, before being claimed an identifying element in a collapsing society. We intend to introduce and comment on this teatro de los tablados which, under strict surveillance, will represent a new truth once censorship is abolished. We will analyse how the political situation will cause librettists to review and alter their style to convey a clear message to their audience and to give them the possibility to become involved. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://amerika.revues.org/729 |