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Titre Graffitis et inscriptions murales de Montevideo
Auteur Ariela Epstein
Mir@bel Revue Amerika
Numéro No 1, 2010 La culture populaire et ses représentations esthétiques en Amérique latine
Résumé Recouverts de graffitis, de pochoirs, de fresques politiques ou artistiques, les murs de Montevideo sont une entrée pour une ethnologie de la ville et des cultures urbaines. Ces discours textuels et iconographiques mobilisent des langages, des symboles et des imaginaires particuliers, en une polyphonie qui reflète nombre de débats et de conflits en jeu dans la société. Le graffiti et la peinture murale sont considérés comme faisant partie du champ des cultures populaires, des formes d'expressions de celles-ci. En effet, et contrairement à d'autres formes de productions culturelles, la question du « populaire » se pose ici essentiellement du point de vue des auteurs et donc de la pratique. À travers l'assemblage chaotique d'esthétiques particulières (locales ou réappropriées), la trame visuelle des murs montévidéens compose un ensemble hétérogène qui reflète les processus d'hybridation dont parle García Canclini. On voit alors comment différents groupes sociaux se donnent, à travers ces inscriptions, une place dans la société. Nous interrogeons, à travers des énoncés militants et d'autres apparemment neutres, les façons dont « cultures » et « politique » se mêlent et se mettent en scène dans l'Uruguay contemporain.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The walls of Montevideo, covered in graffiti, and political or artistic frescos, are a possible key to an ethnological study of the city and of urban cultures. Such textual and iconographic discourse uses languages, symbols and specific imaginaries, forming a polyphonic gathering which mirrors many debates and conflicts within Uruguayan society. Graffiti and murals are seen as belonging to popular cultures and their own forms of expression. Indeed, and contrary to other types of cultural productions, the issue of the “popular” is mainly addressed here from the point of view of the artists and therefore of such a practice. Through the chaotic superimposition of specific aesthetics (whether local or transferred), the overall view of Montevideo walls gives a heterogeneous composition reflecting the hybridization process Garcia Canclini mentions. Through such inscriptions, different social groups are therefore given a role within society. Our study will analyze the different ways in which “cultures” and “politics” blend and are staged in modern Uruguay, through committed or apparently neutral inscriptions.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://amerika.revues.org/708