Titre | Goooaal | |
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Auteur | Kristine Vanden Berghe | |
Revue | Amerika | |
Numéro | No 1, 2010 La culture populaire et ses représentations esthétiques en Amérique latine | |
Résumé |
Le roman Les morts qui dérangent écrit par le Sous-commandant Marcos et Paco Ignacio Taibo II, inclut une scène qui décrit une rencontre de football entre les habitants indiens locaux du Chiapas et les observateurs internationaux sympathisants de la cause zapatiste. Cette scène peut être interprétée de différentes façons. Métaphore de la lutte au Chiapas entre les Zapatistes et le gouvernement, elle est en même temps mise en abyme de l'histoire racontée dans le roman qui est, comme la rencontre de foot, une histoire de deux bandes adversaires dont l'une essaye d'occuper le terrain de l'autre. En plus, elle est à l'image de l'acte même de l'écriture et plus spécifiquement de la collaboration entre les deux auteurs. Dans l'autre texte qui inaugure le retour des zapatistes sur la scène politique en 2005, Marcos recourt également à l'imaginaire du football. En le faisant, il entre sur un des terrains privilégiés de l'affirmation de l'identité collective mexicaine et il présente l'Armée Zapatiste comme populaire par excellence, puisqu'elle partage avec les intégrants de la nation, un des repères les plus importants de la culture du pays. Mais, comme le football est également le plus universel des divertissements populaires, l'imaginaire utilisé est aussi susceptible de susciter la sympathie d'un public international. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
The novel The Uncomfortable Dead, written by subcomandante Marcos and Paco Ignacio Taibo includes a scene which describes a football match between the indigenous inhabitants of Chiapas and the foreign observers which sympathise with the Zapatista cause. This scene can be interpreted in various ways: as a metaphor of the struggle in Chiapas between the Zapatistas and the government, but at the same time as a mise en abyme of the plot of the novel, which tells the story of two antagonistic gangs, one of them attempting to occupy the other's territory. In addition, the football match can be associated with the act of writing the novel, and more in particular with the collaboration between its two authors. In the other text which marks the return of the Zapatistas on the political scene in 2005, Marcos also makes use of imagery related to football, which is one of the primary means of affirming the collective Mexican identity. In this way, he presents the Zapatista army as pre-eminently popular, because it shares with the living forces of the nation one of the most important markers of Mexican identity. At the same time, as football is one of the most universal forms of popular entertainment, this imagery is also fit to capture the sympathy of an international public. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://amerika.revues.org/691 |