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Titre La reconstruction d'une mémoire dans El fin de la Historia (1996) de Liliana Heker et Un hilo rojo (1998) de Sara Rosenberg
Auteur Erich Fisbach
Mir@bel Revue Amerika
Numéro No 2, 2010 Frontières – La Mémoire et ses représentations esthétiques en Amérique latine /1
Rubrique / Thématique
La Mémoire et ses représentations esthétiques en Amérique latine /1
Résumé La dernière dictature argentine (1976-1983) et les années de violence qui l'ont précédée ont fait l'objet de nombreuses lectures et témoignages prenant le cas échéant la forme de la fiction. Plusieurs années après le retour à la démocratie et alors que les plaies sont loin d'être cicatrisées, de nombreux romans paraissent qui reviennent sur cette période et, avec le recul du temps, s'engagent dans de nouvelles voies pour décrire, interroger et reconstruire les années de la dictature. Parmi ces ouvrages paraissent El fin de la Historia de Liliana Heker et le premier roman de Sara Rosenberg, Un hilo rojo, qui constituent deux réponses romanesques aux interrogations douloureuses que pose la dictature sur l'engagement, la compromission, la responsabilité, la culpabilité, l'absence. Nous retrouvons dans ces textes un témoignage indirect sur deux disparues — à travers les souvenirs de l'amie d'une disparue dans le premier et à travers les recherches qu'effectue un ami d'enfance d'une autre disparue afin de réaliser un documentaire sur elle dans le deuxième. Cet article analyse les stratégies narratives mises en place par les deux auteures pour redonner une existence à ces disparues et construire une mémoire ; mais une mémoire pour qui ? Pour quoi ?
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The last Argentinian dictatorship (1976 - 1983) and the years of violence which preceded it have been the subject of numerous interpretations and testimonies and if need be, fiction. Several years after the return to democracy, wheareas the wounds are far from having healed, many novels are being published which are coming back to that period, and with time having passed, embark on new paths to describe, question and reconstruct the dictatorship years. Among them, El fin de la Historia by Liliana Heker and Sara Rosenberg's first novel : Un hilo rojo, constitute two novelistic answers to the painful questions raised by dictatorship as regards commitment, compromise, responsibility, guilt, absence. Those novels are indirect testimonies about two missing people - through the memories of a missing person's friend in Heker's novel on the one hand and on the other hand, through the search carried out by another missing person's childhood friend so as to make a documentary, in Rosenberg's novel. Our aim here is to analyze the narrative strategies used by the two novelists to give back the two missing people some kind of existence and somehow build up a kind of memory, but memory for whom? For what?
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://amerika.revues.org/997