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Titre Julio Cortázar et la mémoire de la Révolution cubaine
Auteur Matei Chihaia
Mir@bel Revue Amerika
Numéro No 2, 2010 Frontières – La Mémoire et ses représentations esthétiques en Amérique latine /1
Rubrique / Thématique
La Mémoire et ses représentations esthétiques en Amérique latine /1
Résumé La rencontre de Julio Cortázar avec les témoins et les témoignages de la révolution cubaine le conduit, en 1963, pour la première fois vers la question de la mémoire. Engagé depuis sa jeunesse dans des questions de politique culturelle, l'Argentin entreprend, à partir de ce moment, une série de réflexions sur le rôle que la littérature peut jouer par rapport à la mémoire de la révolution, avec le conte « Reunión » comme première mise en œuvre. Dans la comparaison de ce texte avec son hypotexte, La sierra y el llano, comme la critique l'a déjà proposé plusieurs fois, reviennent deux problèmes d'ordre narratif, qui méritent d'être examinés en détail : premièrement, on peut se demander quel est l'intérêt d'une réécriture en fiction, qui enlève au témoignage le poids de son authenticité, et, deuxièmement, quelle est la justification esthétique d'un projet de mémoire qui s'éloigne visiblement des options choisies par les révolutionnaires eux-mêmes dans La sierra y el llano. L'article suivant essaye d'expliquer le choix de Cortázar à travers une lecture de « Réunión » au prisme de plusieurs de ses essais critiques, en faisant appel au concept d' « immersion » (en tant que forme narrative de l'engagement politique) et à celui des « figures sensibles » de la mémoire (qui prennent la place des documents historiques).
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Julio Cortázar's encounter with the Cuban Revolution's witnesses and testimonials leads him, in 1963, for the first time, towards the question of memory. Having been committed to causes of cultural politics since his youth, the Argentinian writer starts to develop, from that moment on, his own ideas on the role of literature within the memory of revolution, and puts them into practice through the story « Reunión ».The comparison of this text with its hypotext La sierra y el llano, already frequently discussed, regularly brings up two narratological points which deserve closer attention : First, why would one want to rewrite testimony in a non-authentic, fictional mode ? Secondly, why compete with the aesthetics of testimony brought forward by the Cubans themselves in La sierra y el llano ? The following article will try to explain Cortázar's choices through an examination of « Reunión » on the backdrop of several of the author's essays, and by means of the concepts of « immersion » (seen as the narrative « form » of political commitment) and of « figurae » of memory (which take the place of historical documents).
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://amerika.revues.org/1119