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Titre Aire linguistique Asie du Sud-Est continentale : le birman en fait-il partie ?
Auteur Alice Vittrant
Mir@bel Revue Moussons : Recherche en Sciences Humaines sur l'Asie du Sud-Est
Numéro no 16, 2010
Rubrique / Thématique
Articles
Page 7-38
Résumé L'appartenance du birman à la famille des langues tibéto-birmanes est un fait non discutable comme l'attestent de nombreux travaux en linguistique historique (Benedict 1942, Shafer 1955, Matisoff 1973). Cependant, cette langue possède de nombreuses caractéristiques phonologiques, morphosyntaxiques, pragmatiques ou lexicales, rares ou non attestées dans les autres langues de la famille. On peut donc s'interroger sur l'origine de ces innovations : hasard, universalité du langage ou contact de langues ? Or de récentes études (Matisoff 1991, Enfield, 2005) ont révélé l'existence d'une aire linguistique ou Sprachbund en Asie du Sud-Est continentale, i.e. une zone géographique dans laquelle des langues de familles linguistiques diverses partagent des traits structurels, généralement acquis par contact. Nous montrerons ainsi que, quoique rarement cité, le birman – langue tonale, à tendance isolante, à morphologie pauvre, sans flexion, faisant usage de classificateurs et très contextuelle – fait bien partie de cette aire linguistique.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Burmese is indisputably part of Tibeto-Burman linguistic family, as many research in historical linguistics have proved it (see Benedict 1942, Shafer 1955, Matisoff 1973). However, this language exhibits phonological, morpho-syntactic, pragmatic or lexical features that are rare or non-attested in the other languages of the family. Therefore the issue is about the origine of these innovations: hazard, language universals or language contacts ? Recent studies études (Matisoff 1991, Enfield, 2005) have shown the existence of a linguistic area or Sprachbund in Mainland Southeast Asia, i.e. a geographical area where languages from different linguistic families share structural features, generally contact-induced features. In this paper, we show that Burmese, as a tonal language, isolating language with simple morphology, without agreement, using classifiers, and being an extremely contextual language, is definitely a member of the linguistic area.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://moussons.revues.org/94