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Titre An Embryonic Border: Racial Discourses and Compulsory Vaccination for Indian Immigrants at Ports in Colonial Burma, 1870-1937
Auteur Noriyuki Osada
Mir@bel Revue Moussons : Recherche en Sciences Humaines sur l'Asie du Sud-Est
Numéro no 17, 2011 Les frontières « mouvantes » de Birmanie - The “Moving” Frontiers of Burma
Rubrique / Thématique
Articles
Page 145-164
Résumé Cet article montre comment une frontière administrative est apparue entre deux régions historiquement et culturellement différentes et géographiquement séparées réunies toutefois en un État par un pouvoir colonial. Après trois guerres anglo-birmanes au XIXe siècle, la Birmanie devint une colonie britannique et pendant cette colonisation le pays devint officiellement une province indienne. De fait aucune frontière ne séparait la Birmanie du reste de l'Inde jusqu'en 1937 quand une séparation fut opérée entre les deux. Ce lien avec l'Inde entraîna un apport non limité de main-d'œuvre depuis l'Inde, nécessaire à la croissance de l'économie. Ce flot de population comprenait des éléments indésirables : criminels, mendiants, personnes atteintes de maladies contagieuses qui étaient sources de problèmes sociaux en Birmanie. Le gouvernement de Birmanie rencontra des difficultés dans ses tentatives de décourager ou d'exclure ces éléments indésirables pour assurer le maintien de l'ordre social. Malgré tout, après le milieu de la décennie 1910, le gouvernement local commença par mettre en place une politique plus déterminée dans l'examen des immigrants. Les frontières restaient inexistantes, mais les villes portuaires, Rangoun tout particulièrement, entreprirent de contrôler les gens se rendant de l'« extérieur » vers l'« intérieur ». Je souhaiterais proposer de baptiser ce phénomène frontière embryonnaire. Dans ce phénomène, cet article développe une histoire des règlements sanitaires pour les travailleurs immigrés indiens dans la Birmanie coloniale, en focalisant sur le cas des vaccinations obligatoires dans les ports, et en soulignant que ces règlements étaient fondés sur des discours raciaux concernant les travailleurs indiens.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais This paper examines how an administrative border emerged between historically and culturally different and geographically separate regions which nevertheless had been integrated into one state under the colonial power. As a result of three Anglo-Burmese wars in the 19th century, Burma was colonized by the British. During the course of its colonization, the country formally became a province of India. Hence no border had existed between Burma and the rest of India until 1937 when the former was separated from the latter. This connection with India brought Burma unrestricted labour supply from India which was necessary for the growth of the economy. But at the same time, such a vast flow of people included undesirable elements like criminals, beggars and people sick of infectious diseases which caused social problems in Burma. While the government of Burma attempted to deter or exclude those undesirable elements in order to maintain social order, these attempts were frustrated by several factors. In spite of these circumstances, the local government started taking more decisive policy for examinations of immigrants after the middle of the 1910s. No border existed yet, but port cities, especially Rangoon, gradually assumed function of checking people who came from “outside” into “inside”. I would like to call this phenomenon, tentatively, the emergence of an embryonic border. As a part of this phenomenon, this paper describes a history of sanitary regulations for Indian immigrant labourers in colonial Burma, by focusing on a case of implementation of compulsory vaccination at ports. And it points out that those regulations were
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://moussons.revues.org/601