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Titre Des « femmes travesties » aux pratiques transgenres : repenser et queeriser le travestissement
Auteur Marie-Hélène BOURCIER
Mir@bel Revue Clio : Histoires, femmes et société
Numéro no 10, 1999 Femmes travesties : un "mauvais" genre
Rubrique / Thématique
Dossier
Résumé Peut-on continuer à parler de « femmes travesties » sans questionner la construction à la fois hétérocentrée et masculine du travestisme, « perversion-inversion » essentiellement vestimentaire et qui n'a de sens que dans un régime hétéro-sexuel binaire établissant une continuité réglée entre sexe et genre, entre le sexe biologique, le masculin et le féminin ? En proposant un aperçu des différents modèles interprétatifs du travestisme : le modèle médical (les sexologues de la fin du XIXe et du XXe), le modèle féministe émancipationniste (Beauvoir), le modèle queer de la performativité (Butler), l'article retrace la généalogie des exclusions, des frontières et des délimitations oublieuses qu'entraîne une fidélité aux définitions disciplinaires ou idéologiques du « travestisme » des femmes. Parler de « pratiques transgenres » permettrait d'embrasser un plus grand nombre d'expressions de genres et de réévaluer la pseudo exceptionnalité du « travestisme ».
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Can we still use the category of « female travestite », without questioning the heterocentric and androcentric frameworks within which this category has been constructed ? This paper questions this contradictory model of the « female travestite » and the ways in which (being a short of « perversion-inversion » which is primarily considered as a matter of clothing) it comes to fulfill the normative continuity between sex and gender, and to re-establish the sexual biological binarism of femininity and masculinity within the social and political spheres. A brief account of the different interpretative models on transvestism : the medical model (end of XIXth and begining of XXth century sexology), the feminist emancipatory model (Beauvoir) and the queer performative model (Butler), this paper traces the genealogy of exclusions, frontiers constructed by a certain disciplinary account of sexual and gender practices. Using a concept such as « transgender practices » would help to embrace a great number of gender expressions and could help to reevaluate historical cases of travestism.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://clio.revues.org/255