Titre | Les mots secrets des prostituées (Modène, 1580-1620) | |
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Auteur | Maria Pia FANTINI | |
Revue | Clio : Histoires, femmes et société | |
Numéro | no 11, 2000 Parler, chanter, lire, écrire | |
Rubrique / Thématique | Dossier |
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Résumé |
Après le Concile de Trente on assiste, dans les cités italiennes et dans les états du pape, à une marginalisation croissante des prostituées qui sont à le fois cantonnées et taxées, écartées et intégrées. Pourtant ce ne sont pas des conduites sexuelles scandaleuses qui en font, de plus en plus, un gibier d'inquisition. En fait le Saint Office s'intéresse aux incantations, conjurations et oraisons « pour l'amour » qui semblent être un savoir spécifiquement lié au métier. L'article, fondé principalement sur le fonds inédit de l'inquisition de Modène, met en évidence, grâce à l'extrême minutie du dialogue inquisitorial, la complexité culturelle de ce savoir – entre oral et écrit, entre manuscrit et imprimé – et son lien à la performance rituelle dont les prostituées sont reconnues comme les seules officiantes efficaces. C'est dans l'ambivalence – sociale, culturelle et symbolique – des prostituées que s'enracine leur pouvoir d'intermédiaires que les oraisons incarnent dans un panthéon des médiatrices de l'amour (Vierge, Sainte Marthe, Diane, Sybille). Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
After the Trento Council are increasingly alienated prostitues from the Italian tourns and the Pope's kingdoms and locked up and charged a duty, set aside and integrated. It is not their sexual behaviour to make them more and more indictable for the Inquisition. The Inquisition infact is more concerned about spells, exorcisms and prayers « for love », which seem to be a knowlegde linked to their work. The article, mainly based on the unpublished sources of the Inquisition from Modena, shows, thanks to the detailed record, the cultural complexity of this knowlegde, both oral and written – between the manuscript and the printed papers – and its connection to the ritual performance in which prostitutes are recognized as the only capable officiants. It is in the ambivalence – social, cultural and symbolic – of the prostitutes where is rooted their power of intermediaries that their prayers represent through special figures (the Virgin, S. Martha, Diana, Sybil). Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://clio.revues.org/212 |