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Titre L'École Rue du Pacha, Tunis : l'enseignement de la femme arabe et « la Plus Grande France » (1900-1914)
Auteur Julia Clancy Smith
Mir@bel Revue Clio : Histoires, femmes et société
Numéro no 12, 2000 Le genre de la nation
Rubrique / Thématique
Dossier
Résumé L'école Millet, fondée en 1900 à Tunis, fut le premier établissement, non missionnaire et moderne dans le sens pédagogique, pour les filles indigènes dans l'Afrique du Nord française. Dans cet article, nous proposons quatre hypothèses. La première est d'ordre méthodologique : un modeste établissement pour jeunes filles peut servir à explorer des problématiques plus vastes sur les femmes et le genre de l'Etat-nation et de l'empire. Ensuite, la question de l'instruction des filles tunisiennes est traitée comme un enjeu dans des conflits au niveau de l'État, ou plutôt de plusieurs États concurrents. Ces conflits ont provoqué des débats non seulement sur le rôle des femmes dans des sociétés arabo-musulmanes soumises à la France, mais aussi sur les « devoirs » des Françaises venues de métropole. Aussi est proposée l'idée que certaines colonies françaises étaient utilisées comme laboratoires expérimentant des programmes de réforme sociale.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Education for colonized women was a question long discussed in the French colonies, particularly in Islamic countries. The Ecole Millet, founded in 1900 in Tunis, was the first non missionary institution offering a modern curriculum for indigenous girls in French North Africa. But education is never an innocent business. In this article, I present four hypotheses. first is methodological in nature and suggests that investigation of a modest institution for muslims can serve as a point of access for the problematics of women and gender, nation state and empire. Secondly, the article treats education in Tunisia as a stake in state level conflicts, or rather a stake in competition among several nation states. These conflicts produced debate not only concerning the role of women in muslim societies under French control, but also concerning the obligation of metropolitant French women towards the empire. Also suggested is the idea that some French colonies were used as laboratories in which social reform programs could be tried out. Finally, if French expatriate women were given new roles in the overseas territories, sometimes they themselves took advantage of the colonial situation to create opportunities not available in the metropole.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://clio.revues.org/186