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Titre Kaneko, « traîtresse » japonaise : portrait d'une femme colonisée
Auteur Helene RADEKER
Mir@bel Revue Clio : Histoires, femmes et société
Numéro no 12, 2000 Le genre de la nation
Rubrique / Thématique
Regards complémentaires
Résumé Avant avoir été accusée de lèse majesté (trahison) Kaneko Fumiko (1903-1926) avait fait cause commune avec les nihilistes coréens au Japon. À partir de ce moment, comme son amant et co-accusé coréen, elle critiquait les abus coloniaux des japonais. Il est facile de comprendre pourquoi sa position politique a souvent été comprise comme un simple effet secondaire de dévouement « pour son homme ». Comment expliquer autrement le martyr d'une Japonaise pour un homme et pour la Corée, sinon par référence à sa fémininité ? Kaneko n'a pas été écoutée et cette non-écoute constitue une sorte de « colonisation » de sa position.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Before being charged with lese majeste Kaneko Fumiko (1903-1926) found common cause with Korean nihilists in Japan. Then, like her Korean lover and co-defendant, she continued to speak out against Japanese colonial abuses. For other reasons, too, it is easy to see why Kaneko's political stand has been constructed in terms of « self-sacrifice for her man ». How else to explain a Japanese woman's apparent martyrdom for him and Korea, if not by reference to her essential femininity ? But perhaps her admirers hadn't been listening to what Kaneko herself had said – thus effecting a « colonization » of the (« egoistic ») subject-position she had carved out for herself. If so, she constitutes a paradoxical case, for the colonization in question was of a Japanese woman whose efforts to empower her Self, without subordinating it to the goals of others, were effaced in the service of a national liberation struggle defined in androcentric terms.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://clio.revues.org/192