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Titre Intellectuelles, femmes d'esprit et femmes savantes au XVIIe siècle
Auteur Danielle Haase-Dubosc
Mir@bel Revue Clio : Histoires, femmes et société
Numéro no 13, 2001 Intellectuelles
Rubrique / Thématique
Dossier
Page 43-67
Résumé Intellectuelles ou « femmes d'esprit », ou encore « femmes savantes » ? Le problème de la définition se pose pour le XVIIe siècle. Il faut d'abord replacer ces femmes qui pensent dans le contexte féminocentrique de la première partie du siècle afin d'étudier le phénomène du salon et le rôle qui leur est dévolu, celui de « civiliser les mœurs ». L'émergence de femmes sachant « manier les symboles et les signes », qu'elles soient romancières, moralistes ou érudites, s'accompagne d'une injonction sociale: pour être libre de penser, il ne faut jamais faire étalage de son savoir. C'est la première leçon que promulgue Madeleine de Scudéry : elle propose par ailleurs un véritable projet de société mixte, projet récusé par la pensée conservatrice d'un Boileau, elle-même reprise dans les manuels de littérature. Il y a bien une pensée de femme à découvrir malgré la malveillance posthume, dans sa dimension intellectuelle aussi bien que littéraire.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Women intellectuals or « femmes d'esprit » or « femmes savantes » ? The definition is problematic for the seventeenth century. One must first study these women within the feminocentric context of the first half of the century in order to trace the popularity of the salon and the role bestowed on women, that of « civilising influence ». The emergence of women – novelists, moralists or scholars – who knew how to manipulate concepts, symbols and signs was accompanied by a strict social injunction: to be free to think, they must never display their are learning. This is the first lesson taught by Madeleine de Scudéry: she also proposed a new social project for women and men that was vilified by the conservative faction, exemplified by Boileau; this malevolent criticism has been repeated in histories of literature over the next centuries. Despite the posthumous illwill, there is indeed much to discover and to rediscover about the intellectual and not simply literary dimension of women thinkers of the time.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://clio.revues.org/133