Titre | Une intellectuelle, auteure et mécène parmi d'autres : Marguerite de Valois (1553-1615) | |
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Auteur | Éliane VIENNOT | |
Revue | Clio : Histoires, femmes et société | |
Numéro | no 13, 2001 Intellectuelles | |
Rubrique / Thématique | Regards complémentaires |
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Page | 125-134 | |
Résumé |
Bien qu'Alexandre Dumas l'ait représentée en train de donner des leçons (particulières) de grec au beau La Mole, Marguerite de Valois n'est plus connue pour être une intellectuelle. C'est l'une des évidences que le mythe de la Reine Margot a été chargé de recouvrir, avec un succès qu'on ne mesure pas puisque la réalité a disparu derrière lui. Sa vie montre en effet que, née dans un groupe social où les femmes étaient des mécènes, et à une époque où des femmes très diverses avaient décidé d'investir la scène littéraire, elle a utilisé sa notoriété, ses moyens et sa très grande culture pour promouvoir des idées, aussi bien sur le plan politique que philosophique et littéraire, aussi bien par l'encouragement à la création que par l'écriture de plusieurs œuvres et la publication de certaines. L'entreprise de distorsion et d'effacement de cette mémoire était sans doute d'autant plus nécessaire que, comme bien des femmes de son époque moins en vue qu'elle-même, elle avait œuvré pour un monde mixte, dans un temps où la plupart des intellectuels travaillaient à organiser et à approfondir la partition des sexes. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
Alexandre Dumas may well have depicted Marguerite giving (private) Greek lessons to the handsome La Mole, but historians have neglected the intellectual status of « Queen Margot ». This is but one of the certainties that her myth has the task of covering up – so successfully that the real woman has all but disappeared. Women were patrons in Marguerite's social universe ; and hers was a moment when women of very different profiles chose to hoist themselves onto the literary stage. She used her fame, her wealth, and her extensive culture to promote a series of political, philosophical, and literary ideas; and she did this by supporting creativity and by writing (and sometimes publishing) herself. At a moment when most male intellectuals were constructing, and deepening, the gender divide, the distortion and erasing of her memory was no doubt especially necessary because, like so many less famous women of her age, she sought to foster a world of gender exchange. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://clio.revues.org/137 |