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Titre Un âge critique. La ménopause sous le regard des médecins des XVIIIe et XIXe siècles
Auteur Annick TILLIER
Mir@bel Revue Clio : Histoires, femmes et société
Numéro no 21, 2005 Maternités
Rubrique / Thématique
Varia
Page 269-280
Résumé Si l'on possède peu de témoignages sur la manière dont les femmes du XIXe siècle ont vécu le vieillissement, les discours des médecins sur cette question abondent. La ménopause est décrite par eux comme une période particulièrement dangereuse qui, à l'instar de la puberté, bouleverse toute l'économie de la femme. Au nombre des maladies qui sont susceptibles de l'assaillir lorsque s'interrompt le mécanisme régulateur que représentait la menstruation s'ajoute la blessure narcissique que provoque la perte de sa féminité et l'entrée dans l'âge de décrépitude. Plus encore, la femme perdant avec la faculté d'engendrer sa vocation sociale (la maternité), cette période, souvent qualifiée d'âge critique ou d'âge dangereux, s'annonce comme une véritable mort sociale. Privée de sa capacité de séduction, fragilisée par la révolution physiologique qui s'opère en elle, la femme, encouragée à se retirer d'un monde où elle ne peut plus briller, est plus que jamais assignée à la sphère privée.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais There are but few testimonies concerning the way 19th-century women experienced aging. What we do have, however, are doctors' discourses on the subject. They describe menopause as a particularly dangerous period, which, just like puberty, upset women's system. Among the different diseases likely to befall women when the regulating mechanism of menstruation stopped, was a narcissistic wound due to the loss of their femininity announcing the beginning of decrepitude. Moreover, when they stopped being of childbearing age, women lost their main social function. Often called “the critical age” or “the dangerous age”, this period heralds the doom of their social existence. Deprived of their ability to seduce, weakened by their physiological changes, women were encouraged to retire from a world where they could no longer shine, and were condemned, more than ever, to the private sphere.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://clio.revues.org/1471