Titre | Marie Curie, une intellectuelle engagée ? | |
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Auteur | Michel PINAULT | |
Revue | Clio : Histoires, femmes et société | |
Numéro | no 24, 2006 Variations | |
Page | 211-229 | |
Résumé |
Marie Curie, une intellectuelle engagée ? Comment Marie Curie qui est connue pour avoir été une personnalité publique marquante de son temps avant de passer au rang de mythe, considéra-t-elle les questions de la responsabilité sociale des intellectuels ? D'un côté, elle renonce - après examen - à toutes les formes d'engagement collectif et partisan y compris pour des causes qui lui sont chères - le progrès social, la paix, les droits des femmes, l'abolition de la peine de mort -, de l'autre elle se révèle une militante déterminée en faveur des recherches scientifiques et de la coopération intellectuelle internationale. Alors qu'elle refuse de descendre dans l'arène, de s'exprimer dans la presse, ses « positions » politiques ou éthiques sont suffisamment connues pour qu'on finisse par l'identifier, au moins en partie, avec ces combats pour lesquels elle ne se mobilise pas, au point que sa vie elle-même devient l'enjeu de batailles qui la dépassent. Il s'agit bien, en fait, d'une vie politique, largement construite et maîtrisée par son actrice, recomposant et modelant pour longtemps la figure du savant contemporain aussi bien que celle de la femme moderne. Faut-il alors encore parler de mythe ? Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
Marie Curie, a committed woman intellectual? How did Marie Curie - known as one of the outstanding public persons of her time, before turning into a proper myth - consider the issue of intellectuals' social responsibility ? On the one hand, she deliberately gave up all kinds of collective and party commitments, including the causes she held dear : social progress, peace, women' s rights, the abolition of the death penalty ; on the other hand, she was a determined activist in favour of scientific research and international intellectual cooperation. While she refused to enter the fray, or to express herself in the press, her political or ethical "stances" were so well-known that she came to be identified - at least to some extent - with struggles she did not take part in. In the end, she became the symbol of battles beyond her person. Hers was indeed a political life, which she built and mastered, reshaping the figure of the contemporary scientist as well as the modern woman. Can one go on speaking of a myth ? Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://clio.revues.org/4482 |