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Titre « Faire des choses que l'on ne peut pas nommer ». Fellation et cunnilingus en Grèce ancienne
Auteur Edoarda Barra
Mir@bel Revue Clio : Histoires, femmes et société
Numéro no 31, 2010 Érotiques
Rubrique / Thématique
Articles
Page 53-78
Résumé À travers la lecture de toute une série de textes couvrant plus d'un millénaire (de l'épopée homérique jusqu'au vie siècle de notre ère) on s'attachera tout d'abord à la représentation de la virginité en Grèce ancienne, une virginité qui semble conçue “à deux niveaux”, celui de la bouche et celui du sexe ; on examinera ensuite la place et la fonction de la fellation et du cunnilingus dans les pratiques grecques. Les deux termes, fellation et cunnilingus, sont latins car dans les sources grecques évoquées dans cet article les deux pratiques sont désignées par le même verbe : arrêtopoeîn, littéralement « faire des choses que l'on ne peut pas nommer ». Quant au cunnilingus – pratique que, selon Aristophane, le musicien Ariphradès aurait inventée –, il n'est pas dépourvu de vertu, même si c'est seulement dans le monde onirique. Ainsi, le but des pratiques sexuelles pour les Grecs était loin de se borner à la simple recherche du plaisir.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Through the reading of a range of texts spanning over a millenium (from the Homeric Epic to 6th century AD), this article aims, firstly, to shed light on the idea of virginity in Ancient Greece, a virginity which seems to be conceived as “two-levelled”: mouth and sex. It will then endeavour to encapsulate the role and function of fellatio and cunnilingus in Greek practices. The two terms “fellatio” and “cunnilingus” are Latin since the Greek sources used in the article refer to both practices with a single verb: “arrêtopoeîn”, which literally means “to do things that cannot be named”. Cunnilingus – which, according to Aristophanes, was “invented” by Ariphrades the musician – was endowed with some virtues within the oneiric world. The article argues sexual practices in Ancient Greece far exceeded the mere search for pleasure.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://clio.revues.org/9584