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Titre Genre, métissage et transactions coloniales aux Indes néerlandaises (1900-1942)
Auteur Frances Gouda
Mir@bel Revue Clio : Histoires, femmes et société
Numéro no 33, 2011 Colonisations
Page 23-44
Résumé Depuis le milieu du XVIIe siècle, l'histoire coloniale des Indes néerlandaises se distingue par un modèle particulier de relations intimes interraciales, pratiquées au quotidien par la population. C'est ainsi qu'en 1900, on estime que près de 75% de la population européenne est métisse. Mais, à partir de cette époque, un régime « moderne » de ségrégation raciale se met en place, qui émerge dans un contexte dominé par l'introduction du capitalisme, par le développement des investissements étrangers et par une nouvelle législation en matière de citoyenneté. Toutefois, en dépit de tentatives tant politiques que sociales pour renforcer l'étanchéité des frontières raciales au sein de la société coloniale hollandaise de l'archipel indonésien, les relations sexuelles interraciales et la dimension créole de cette société perdurent jusqu'en 1942. Ainsi, ladite supériorité de la communauté européenne apparaît fondée sur une construction parfaitement mythique de l'identité « blanche ».
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Since the mid-seventeenth century, the colonial history of the Dutch East Indies reveals a distinctive pattern of interracial intimacy and reproduction as a naturalized practice embedded in daily life. As a result, in the year 1900, as much as seventy five percent of the “European” population may have been of biracial descent. Around the year 1900 concerted efforts were made to initiate a “modern” regime of racial segregation in the wake of the introduction of laissez-faire capitalism, the growth of foreign investments and newly implemented legal stipulations regarding citizenship. Despite political and social attempts to fortify the internal racial frontiers of Dutch colonial society in the Indonesian archipelago, however, the interracial sexuality and creolized character of Dutch colonial culture persisted until 1942, revealing that the putative superiority of the European community was grounded in a mythical construction of whiteness.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://clio.revues.org/9995