Titre | Faire fortune au Sahara (Mauritanie, 1940-1970) | |
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Auteur | Céline Lesourd | |
Revue | Clio : Histoires, femmes et société | |
Numéro | no 41, 2015 Le « socialisme réel » à l'épreuve du genre | |
Rubrique / Thématique | Varia |
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Page | 265-284 | |
Résumé | Femmes de grandes tribus commerçantes, filles de bonnes familles ou de groupes statutairement méprisés, héritières rebelles ou épouses prospères, ou encore amoureuses vagabondes, les quatre businesswomen présentées dans ce travail sont, sans doute, les pionnières de la classe d'affaires féminine mauritanienne. De la fin de la période coloniale aux premiers pas de la Mauritanie indépendante, l'analyse des trajectoires professionnelles et des itinéraires personnels de ces Dames – constitués d'une multitude d'opportunismes et de pieds de nez à l'ordre social établi – donne à comprendre leurs capacités à s'établir comme des notables fortunées et incontournables dans la sphère commerçante transnationale balisée par les hommes. Elles incarnent tout simplement, aux yeux du chercheur, une mise en réseau du monde bien antérieure aux théories postmodernes d'un capitalisme désorganisé. Elles incarnent en Mauritanie les protagonistes principales de success stories au féminin. | |
Résumé anglais | Making a fortune in the Sahara (Mauritania, 1940-1970)Women from major trading tribes, girls from good families or from marginalized groups, rebellous wealthy heiresses or prosperous spouses, – even lovers who left their home – the four businesswomen profiled in this article were, undoubtedly pioneers of the female Mauritanian business class. From the end of the colonial period to the first steps of Mauritanian independence, analysis of the career paths and personal itineraries of these “Ladies” – characterized by seizing opportunities and by thumbing their noses at the established social order – helps us to understand their capacity to establish themselves as wealthy elite women playing a role which could not be overlooked in a transnational commercial sphere controlled by men. They clearly reflect, in the view of the researcher, an entry into the global network long pre-dating postmodern theories of the disorganization of capitalism. In Mauritania, they serve as the main protagonists in stories of female success stories. | |
Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CLIO1_041_0265 |