Titre | Rousseau et la « Renaissance classique » française (1898-1933) | |
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Auteur | Christophe Salvat | |
Revue | Astérion | |
Numéro | no 12, 2014 Le principe de la folie et de la raison. Association des idées et liaison des idées aux XVIIe et XVIIIe siècles | |
Rubrique / Thématique | Varia |
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Résumé |
La fin du xixe siècle est une période difficile pour les Français. La défaite de 1871, la chute du régime impérial, les déboires de la Troisième République et le krach de 1882 les ont amenés à douter de la capacité de leurs gouvernants. La société se fragilise et se divise, favorisant la montée du boulangisme et de l'antisémitisme. Charles Maurras et l'Action française en profitent également, après le suicide du général Boulanger en 1891 et la condamnation du capitaine Dreyfus en 1894. Comtien convaincu, Maurras prend régulièrement position contre Rousseau, dans lequel il voit le principal responsable de la décadence morale et politique de la France. S'ouvre alors une campagne d'une rare violence contre les valeurs morales et esthétiques du romantisme. Erigé en icône du romantisme par les partisans d'une « Nouvelle Renaissance Classique », Rousseau est accusé de tous les maux de la société moderne : l 'individualisme exacerbé, la perversion des mœurs, le cosmopolitisme, le républicanisme, le sionisme, l'anarchisme et même l'homosexualité. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
The end of xixth century is a difficult time for the French people. The confidence they had in their politicians is shaken by Napoleon III's military defeat in 1871, the consecutive fall of his Empire, the political misfortunes of the new Republic or by the economic Krach of 1882. “Boulangism” and anti-semitism are the prime beneficiaries of the growing social and racial dissents in France. So are Charles Maurras and his Royalist party “L'Action Française” after the suicide of general Boulanger and the conviction of captain Dreyfus. Disciple of Auguste Comte, Maurras launches regular attacks on Rousseau whom he considers as responsible for the moral and political decadence of France. A violent campaign takes then place against the moral and aesthetic values of romanticism. Branded as an icon of romanticism by the defendants of a “New Classical Renaissance”, Rousseau comes to embody all possible evils of modern society: excessive individualism, moral corruption, cosmopolitism, republicanism, Zionism, anarchism and even homosexuality. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://asterion.revues.org/2545 |