Titre | Tourisme, patrimonialisation et politique | |
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Auteur | Maïté Boullosa-Joly | |
Revue | Cahiers des Amériques Latines | |
Numéro | no 65, 2010/3 Tourisme patrimonial et sociétés locales | |
Rubrique / Thématique | Dossier |
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Page | 103-120 | |
Résumé |
La « fête nationale de la Pachamama » qui se déroule dans le nord-ouest argentin à Amaicha, est un exemple de « co-constitution touristique et patrimoniale » [Lazzarotti, 2001] aux enjeux éminemment politiques. Nous montrons en effet comment la mise en scène d'une culture dans un projet de développement touristique a participé à ériger une croyance, celle en la Pachamama (la Mère Terre), pourtant commune au monde andin, en un « patrimoine culturel » singulier à ce village. Cette valorisation d'une spécificité culturelle, par sa mise en tourisme, est devenue une ressource économique importante en attirant des visiteurs en quête de diversité culturelle. Nous analyserons aussi comment cette fête, convertie en véritable emblème identitaire, a pris, au début des années 2000, une dimension politique de premier ordre à l'annonce d'un projet de développement pour cette communauté indienne. C'est à celui qui détiendrait « la tradition », à travers l'organisation des festivités en l'honneur de la Mère Terre, que serait reconnue l'autorité sur la scène locale, mais aussi et surtout vis-à-vis des institutions nationales comme l'INAI (Institut des Affaires Indiennes) ou, plus largement, devant les organismes internationaux pourvoyeurs de fonds dans des projets de développement où l'autochtonie est convoquée. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
The « National feast of the Pachamama » which takes place at Amaicha in the north-west Argentina is an example of celebration of heritage with tourist attraction while its stakes are highly political. We show the staging of culture inserted into a tourist development plan has contributed to transform a belief – that of Pachamama (Mother Earth) shared by the Andean world – into a “cultural heritage” singular to this village. This enhancement of a cultural specificity by resorting to tourism has become an important source of income for the village by attracting visitors looking for cultural diversity. This feast, turned into a real identity symbol also took on (in the early to 2000's), a political dimension when this development plan was announced. It would be the person in charge of “tradition” conferred by the organization of the festivities in honour of Mother Earth that would be invested with authority on the local scene but equally and fundamentally for such national institutions as INAI (Instituto National de los Asuntos Indigenas) or more broadly for International Organizations acting of suppliers of funds for development plans where native culture figures prominently. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://cal.revues.org/651 |