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Titre Proposition pour l'étude des tensions dans le mouvement, la sociomatérialité et le paradoxe
Auteur Valérie Michaud
Mir@bel Revue Communiquer
Numéro no 5, 2011 L'organisation en mouvement
Page 47-74
Résumé Les tensions et paradoxes sont des mouvements inhérents aux organisations. Pourtant, nous en savons peu sur la façon dont les tensions organisationnelles sont gérées dans la pratique, et encore moins au sujet des non-humains impliqués dans ces pratiques. Cet article pose que les non-humains ne sont pas de simples intermédiaires d'interactions (strictement) humaines : ils modifient les relations, médiatisent les situations (Hennion et Latour, 1993) et sont des acteurs qui « font une différence » (Cooren, 2006) dans les tensions. Or, pour diverses raisons, ils sont généralement absents des analyses. Qui plus est, alors que, dans une approche du paradoxe, les tensions sont acceptées, dans les écrits, on dénote un biais fréquent pour l'un ou l'autre des pôles en tension. Partant de ces constats, une approche conceptuelle et méthodologique est proposée pour saisir l'action des non-humains dans les tensions. Fortement inspirée par la sociologie des épreuves, elle permet d'aborder les tensions dans une perspective de la pratique sensible à leur sociomatérialité et à leur acceptation.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Tensions and paradoxes are inherent organizational moves. However, we know very little about how they are dealt with, in practice, and even lesser about the sociomateriality of such practices, especially with regards to the sociomaterial tools involved. The central argument of this paper is that non-humans are not mere intermediaries of (strictly) human interactions: they modify relations; they médiate situations (Hennion et Latour, 1993) and they are actors in the sense that they “make a difference” (Cooren, 2006, p. 82) in tensions. Due to various reasons, such tools are not being fully considered in the study of tensions. Moreover, many writings are biased toward one pole of the tension, ignoring the other. As a response to these observations, a framework is proposed to capture non-humans' actions with regards to tensions. Greatly inspired by the “sociologie des épreuves”, it allows for the study of tensions with a sociomateriality- sensitive, practice perspective that allows for their acceptance.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://communiquer.revues.org/425