Titre | Port-au-Prince : un « projectorat » haïtien ou l'urbanisme de projets humanitaires en question | |
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Auteur | Marie Lombart, Kevin Pierrat, Marie Redon | |
Revue | Cahiers des Amériques Latines | |
Numéro | no 75, 2014/1 Modes de gouvernement en Haïti après le séisme de 2010 | |
Rubrique / Thématique | Dossier |
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Page | 97-124 | |
Résumé |
Théoriquement, la diffusion du précepte de « ville durable » incite les acteurs urbains à agir à tous les niveaux de la production urbaine, de la conception à la maintenance en passant par la gestion, de façon concertée. Mais à Port-au-Prince, le fonctionnement global se heurte à un fractionnement spatial et à des discontinuités temporelles, notamment après le séisme du 12 janvier 2010. À son corps défendant, l'action humanitaire et son fonctionnement par projets semblent venir encore renforcer l'éclatement et la dissonance urbaine et, au-delà, la mise en question du rôle de l'État haïtien. L'article se fonde en partie sur des travaux de recherche et des enquêtes de terrain menés en 2013 dans la capitale haïtienne, notamment dans les secteurs de la gestion des déchets et de l'électricité. La réflexion s'inscrit dans la lignée des travaux sur les effets de l'organisation « par projets » sur la société, dans l'optique des recherches d'Antonio Rodríguez-Carmona sur la Bolivie [2009], montrant comment ces effets se combinent à la domination externe engendrée par les financements de l'aide internationale, d'où le néologisme de « projectorat » . Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
The diffusion of the “sustainable city” concept is supposed to incite the various relevant actors to act in a concerted way at every stage of urban production: from conception to maintenance including management. But in Port-au-Prince, global working is hampered by spatial division and temporal discontinuities, especially since January 2010's earthquake. Humanitarian action and its “projects-type” organisation seem to unintentionally accentuate urban splitting and dissonance and, beyond, to further put into question the State of Haiti's authority. This article relies on both research work and field surveys carried out in 2013 in the Haitian capital, more specifically in the waste management and electricity sectors. This reflection falls within research about “projects-type” organisation's impacts on societies, in the perspective of Antonio Rodríguez-Carmona's writings about Buenos Aires, which show how those impacts combine with external domination caused by international aid and financing, hence the neologism of “projectorate”. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://cal.revues.org/3142 |