Titre | Un estudio sobre el uso del patrimonio cartográfico indígena como material pedagógico en América hispana | |
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Auteur | Vildan Bahar Tuncay | |
Revue | Cahiers des Amériques Latines | |
Numéro | no 76, 2014/2 Varia | |
Rubrique / Thématique | Varia |
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Page | 71-92 | |
Résumé |
Le présent article traite de l'utilisation du patrimoine cartographique des peuples hispano-américains comme outil pédagogique dans l'enseignement des sciences sociales dans un contexte où la colonisation implique non seulement l'exploitation économique du continent, mais aussi la subordination de l'histoire et des cosmologies des populations autochtones. Les connaissances et les savoirs locaux de ces dernières ont été soit éliminés, soit instrumentalisés pour des raisons économiques. Le dédain pour le patrimoine cartographique autochtone a été étroitement lié à son évaluation selon les schèmes ontologiques et épistémologiques de l'Occident qui le réduisait à un ensemble de pratiques, de superstitions ou croyances approximatives et imprécises. En même temps, devant le danger de perdre leurs terres, depuis le début de l'époque coloniale, les populations autochtones hispano-américaines ont utilisé des plans et des cartes pour représenter les terres sur lesquelles ils avaient un droit d'usage et d'appuyer leurs demandes auprès des autorités coloniales. Cette tradition d'attribuer au patrimoine cartographique un rôle stratégique reste toujours vivante dans un environnement socio-politique marqué par l'émergence de mouvements sociaux autochtones revendiquant leurs droits territoriaux ancestraux. Dans ce processus historique, la fonction des représentations cartographiques comme outil pédagogique dans l'enseignement de l'histoire et de la géographie a été marginalisée par rapport à sa fonction stratégique de subvertir les relations de pouvoir. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
This article discusses the use of cartographic heritage of native populations of Hispanoamerica as a pedagogical tool for teaching social sciences in a historical context in which the colonization not only implied the economic exploitation of the continent but also the subordination of the cosmologies of these populations. The indigenous and local knowledge was either eliminated or instrumentalized for economic purposes. The mis-valorization of the indigenous cartographic heritage was closely linked to its assessment under the occidental epistemological and ontological schemes that reduced it to a set of practices, superstitions or approximate and imprecise convictions. At the same time, facing the risk of losing their land, from the beginning of colonial period, native populations came to use plans and maps to represent the lands on which they had the right to use and to support their petitions to the colonial authorities. This tradition to attribute to cartographic heritage a strategic role continues in a socio-political environment marked by the emergence of indigenous social movements claiming their territorial rights. In this historical process, using the indigenous cartographic heritage as a pedagogical tool for teaching history and geography was marginalized compared to its strategic -legal function to subvert relations of power. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://cal.revues.org/3279 |