Titre | Des territoires sans nom peuvent-ils être sans qualité ? Réflexions sur les modifications de la carte administrative chilienne1 | |
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Auteur | Anne-Laure Amilhat Szary | |
Revue | L'Espace Politique | |
Numéro | no 5, décembre 2008 Néotoponymie | |
Résumé |
Pendant des années, la décentralisation chilienne a été critiquée pour son manque de représentativité démocratique. Puis, en deux points du pays, à l'extrême nord (Première Région dite de Tarapaca) et au sud (Dixième Région des Lacs), le régionalisme a pris des formes séparatistes : des anciennes provinces, dont l'importance avait été grandement atténuée par celle accordée aux régions qui les englobaient, ont réclamé leur indépendance. Celle-ci leur a été accordée fin 2007 à la suite d'un arbitrage politique rapide, permettant en peu d'années ce qui pouvait sembler invraisemblable : la modification de la carte administrative du pays établie pendant la dictature. A l'heure des premiers bilans, l'impact de ce bouleversement apparaît plus important qu'on ne l'escomptait et ce, du fait d'un enjeu toponymique. Les deux nouvelles régions perturbent la numérotation en usage pour désigner les entités territoriales chiliennes : depuis 2007, il n'est plus possible de continuer à désigner les régions par des chiffres romains, puisque les nouveaux numéros s'intègrent mal dans l'ancienne progression nord/ sud. Malgré le choix de noms les plus neutres possibles pour les nouveaux territoires, l'introduction d'un débat toponymique apparaît comme la marque d'une certaine reconquête de la démocratie locale. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
During years, democracy in Chile has been criticized for its lack of democratic representativeness. Then in two points of the country, the extreme north on one side (First Region called Tarapacá Region) and the south on the other side (Tenth Region of The Lakes), regionalism has taken a separatist trend: previous provinces, which importance had long been undermined by their surrounding regions, have claimed their independence. They have won the latter in 2007, after a very quick political arbitration, allowing in a few years what had long seemed impossible: the modification of the administrative map of the country established during the dictatorship years. When it comes to first balances, the impact of this change appears more profound than had been foreseen, and because of a toponymy issue. The two new regions interfere strongly with the numbering that what used to refer to the Chilean administrative units: since 2007, it is no longer possible to go on using the Roman numbers as before, since the new numbers do not fit the old north / south progression. Despite the very ordinary quality of the chosen names for the new territories, the introduction of a toponymy debate appears as the sign of a certain progress on the front of local democracy. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://espacepolitique.revues.org/327 |