Titre | Production de l'espace urbain et mise en scène du pouvoir dans deux capitales « présidentielles » d'Asie Centrale | |
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Auteur | Adrien Fauve, Cécile Gintrac | |
Revue | L'Espace Politique | |
Numéro | no 8, septembre 2009 Les pouvoirs dans la ville | |
Résumé |
Cet article s'intéresse à Achgabat et Astana, respectivement capitales du Turkménistan et du Kazakhstan. Ces deux études de cas permettent de recenser les instruments à disposition pour analyser les rapports entre espace (objet de la géographie) et pouvoir (objet de la science politique). Dans chacune des deux villes, le chef d'Etat se fait architecte et urbaniste ; son influence sur les projets d'aménagement est considérable. Dans le même temps, l'espace urbain y sert d'outil pour mettre en scène le pouvoir présidentiel : la figure du souverain est glorifiée par nombre de monuments et le discours venant légitimer le régime s'appuie sur une architecture identitaire. Etudiant l'urbanisme autoritaire centrasiatique dans sa double dimension – production de l'espace et mise en scène du pouvoir – les auteurs proposent une grille de lecture pour analyser le pouvoir dans la ville. En incitant science politique et géographie à adopter une démarche commune et à envisager d'autres cas et échelles d'analyse, cet article plaide pour une étroite collaboration entre les deux disciplines. Par cet enrichissement mutuel, la science politique pourrait investir l'espace des sociétés, tandis que la géographie se doterait d'outils pour examiner les acteurs qui font la ville et les représentations qu'ils produisent. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
This article deals with the capitals of Turkmenistan and Kazakhstan, respectively Ashgabat, and Astana. These two studies provide the opportunity to carry an inventory of the tools available to help analyze the relations between ‘space' (the object of geography) and ‘power' (the object of political science). In each of these two cities, the head of state has promoted himself to chief architect and urbanist, exerting significant influence on city planning. At the same time, the city is used as a showcase for political power: the figure of the ruler is glorified with an ever-increasing number of monuments, and the ‘neotraditional' architecture serves as an illustration and a justification of a nationalistic agenda. The authors investigate the double aspect of Central Asian authoritarian urbanism, as a way both to produce space and uphold the regime. In the process of doing so, they offer keys to understanding and analyzing the relations between power and the city. By urging political science and geography to devise a common approach, this article wishes to promote closer collaboration between the two fields of research. Through this mutual enhancement, political science could fully apprehend the space of human societies, while geography would be provided with new tools to scrutinize those who construct the city and its representations. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://espacepolitique.revues.org/1376 |