Titre | Les paradis fiscaux dans la mondialisation boursière | |
---|---|---|
Auteur | Maude Sainteville | |
Revue | L'Espace Politique | |
Numéro | no 15, octobre 2011 Firmes et géopolitiques | |
Résumé |
Dans le contexte de mondialisation boursière, les cotations transfrontières permettent aux entreprises de lever des capitaux et de faire coter leurs valeurs sur des marchés étrangers. En dépit de la déréglementation des marchés financiers et de l'illusion d'un « global marketplace » véhiculée par l'usage intensif des TIC, les émetteurs ne sont pas indifférents à la localisation de leurs places de cotation. Au contraire, ils manœuvrent habilement pour utiliser au mieux les ressources, les réseaux et les opportunités offertes par les lieux de la planète boursière. Non seulement les entreprises sélectionnent méticuleusement les marchés sur lesquels elles font lister leurs valeurs, mais certaines n'hésitent pas à lever des capitaux et à faire coter leurs titres sur les grands marchés internationaux à travers des filiales, des entités à vocation spécifique (EVS) ou des sièges juridiques sans véritable consistance opérationnelle, enregistrés dans les paradis fiscaux. Ces derniers intègrent alors les réseaux des cotations transfrontières. Quels acteurs et puissances usent et abusent des paradis fiscaux ? A partir de l'observation des matrices mondiales des cotations transfrontières issues de la compilation des cotes officielles des bourses des valeurs (2007), cet article propose de lever le voile sur les stratégies de cotation des firmes et sur la place des paradis fiscaux dans les réseaux de la globalisation boursière. Quelles sont les préférences relationnelles au sein du tripôle firmes, Etats et places de cotation? Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
|
Résumé anglais |
Within the framework of global financial integration, cross-border listings enable firms to raise capital and to list their shares on foreign markets. Despite both the deregulation of financial markets and the widespread illusion of a so-called « global marketplace » spread by an intensive use of IT, corporate issuers are not indifferent to the location of their listing place(s). On the contrary, they manoeuvre astutely in order to benefit at best from the resources, networks and opportunities provided by the different places throughout the financial world. Firms not only select markets meticulously to list their shares, but some of them raise capital and quote their equities on major markets through their subsidiaries, dummy entities or legal headquarters incorporated within tax havens as well. Tax havens thus fit into the worldwide networks of cross-listings. Which actors and powers use and benefit from tax havens? Based on the study of the worldwide matrices of cross-listings -- built thanks to a data compilation of the stock markets' listings in 2007 -- this article proposes to lift the veil on the listing strategies of transnational firms and to observe the position of tax havens in the networks of the global integration of financial markets by replying to the question: what are the relational preferences within the group firms-states-listing places? Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
|
Article en ligne | http://espacepolitique.revues.org/2180 |